Le gland du pénis joue le rôle d`un «airbag»

Le gland du pénis joue le rôle d’un airbag et d’un amortisseur, protégeant à la fois le fond du vagin et les corps caverneux du pénis. Pour comprendre à quoi sert le gland, il faut faire un peu de d’anatomie et de biomécanique.

La verge est en effet formé de deux cylindres souples reliés entre eux, les corps caverneux, qui deviennent rigides quand ils se remplissent de sang sous l’effet de l’excitation sexuelle. Mais ces deux cylindres sont aussi associés à une troisième colonne, le corps spongieux, qui se termine par une sorte de chapeau creux dans lequel s’enfoncent les corps caverneux, le gland. «Le gland a pour vocation de protéger le sommet des corps caverneux lors de la pénétration et d’être souple et doux pour faciliter la pénétration vaginale», explique au Figaro le Dr Marc Galiano, chirurgien urologue à Paris. Un rôle «d’airbag» mais aussi d’amortisseur pour les pressions auxquelles est soumis le pénis. Car en érection, la pression sanguine augmente considérablement dans le pénis et les corps caverneux pourraient devenir blessants sans la protection du gland.

Le gland, organe de plaisir

Des urologues grecques se sont aperçus, en mesurant la pression dans les corps caverneux d’homme dont le gland avait été amputé à cause de cancers, que la pression d’érection, initialement autour de 15/16 (cm de mercure), grimpait en l’absence de gland au-delà de 20/22, lors de l’érection. Ce n’est pas une bonne nouvelle car de telles pressions pourraient, expliquent-ils, abîmer les vaisseaux du pénis. Il est en outre inutile d’atteindre une telle rigidité car cela est largement supérieur à la pression d’environ 6 ou 7 cm de mercure requise pour la pénétration. Sans oublier, bien sûr, le rôle érogène du gland. «Dans la muqueuse du gland se trouvent des récepteurs sensoriels qui jouent un rôle dans le plaisir et l’excitation et le gland gorgé de sang augmente en taille et favorise ainsi la stimulation de ces récepteurs», souligne le Dr Galiano.

Moins de résistance vaginale en missionnaire

La position peut aussi avoir son importance comme l’ont démontré des chercheurs de l’université de Copenhague en 1986 grâce à six femmes volontaires. Lorsque la femme est au-dessous de son partenaire, plutôt qu’en missionnaire classique, cela augmente la pression vaginale de résistance à la pénétration qui passe d’environ 7 cm de mercure à 9 cm. Plus difficile donc pour une érection un peu limite. Les chercheurs danois ont toutefois refait des mesures après avoir demandé à leurs six volontaires de se stimuler le clitoris et ils ont observé une baisse de la pression vaginale allant jusqu’à 6 cm de mercure. De plus les troubles de lubrification augmentent (si l’on n’utilise pas de lubrifiant!) et ils sont plus fréquents après la ménopause.

Quelle rigidité pour la pénétration?

En pratique, il est compliqué de mesurer la pression intracaverneuse mais sachez que si votre pénis peut supporter 500 grammes soit le poids du livre «Les piliers de la terre» (édition de poche) sans plier, c’est que sa rigidité est suffisante pour la pénétration. Une force de 500 grammes (cela équivaut environ à 6 cm de mercure de pression), c’est en effet ce qui est requis pour pénétrer un vagin lubrifié, selon des mesures effectuées au milieu des années 1980. Toutefois, comptez plutôt sur le poids du dernier tome des piliers de la terre («Une colonne de feu») en grand format si votre partenaire présente des troubles de la lubrification. La force nécessaire peut avoisiner 1500 grammes de pression. Mauvaise nouvelle enfin pour les grands pénis, dans la formule qui permet de calculer la force nécessaire pour plier une colonne, la longueur intervient en dénominateur au carré. Plus le pénis est grand moins il sera rigide.

 

Source: sante.lefigaro.fr