les 6 vérités sur les accros au sexe
L'addiction sexuelle est à distinguer de la nymphomanie, qui en est seulement un des symptômes cliniques. C'est une dépendance caractérisée par une sexualité incontrôlable (masturbation ou drague compulsive, obsession de la pornographie, etc.) parfois assimilable au trouble obsessionnel compulsif.
La pulsion comme échappatoire
La pulsion sexuelle est considérée comme pathologique quand elle tient lieu d'échappatoire. Le patient a recours au sexe pour relâcher une tension, oublier un événement douloureux, etc.
Très souvent, la dépendance sexuelle n'est que le symptôme de troubles psychologiques plus profonds : elle est une façon d'apaiser sa souffrance en s'offrant la récompense de l'acte sexuel.
En couple, si vous n'êtes pas accro au sexe mais que vous avez l'impression d'être constamment frustré, que vous y pensez très régulièrement, et que vous éprouvez un véritable manque, peut-être devriez-vous vous demander si cela n'est pas un symptôme d'un malaise plus profond ?
Les proches finissent par s'éloigner
L'addiction au sexe va petit à petit couper le malade de son entourage. Il a beaucoup de mal à en parler, et quand il en parle, les réactions sont souvent dures.
En effet, quand, sur le plan social, les conséquences deviennent intolérables, il devient très difficile de composer avec l'addiction du proche :
- Le malade est conscient de tout cela.
- Il ne pense qu'à faire des rencontres ou séduire, il est obsédé et ne maîtrise pas ses idées compulsives.
- Pourtant, il a besoin d'aide !
Les hommes plus touchés que les femmes
Entre 3 et 6 % de la population active sexuellement serait atteinte, dont 80 % sont des hommes. Il faut néanmoins relativiser car les femmes sont peu nombreuses à consulter à ce sujet, et qu'une partie peut décider d'ignorer le problème.
Cette dépendance n'est pas réservée à une génération ou une classe sociale : les jeunes, mère/père au foyer, cadres, tous sont susceptibles de développer cette addiction suite à une tension trop grande, des prédispositions dues à un traumatisme sexuel durant l'enfance, etc.
Le malade accumule les dépendances
Certains associent la dépendance sexuelle à :
- un trouble obsessionnel compulsif
- un trouble de la personnalité narcissique ;
- une dépression maniaque.
L'individu atteint de dépendance sexuelle, en réalité sujet à d'autres troubles plus profonds, a tendance à multiplier les addictions : tabac, alcool, etc. Il est aussi très susceptible de céder aux tentations des jeux d'argent ou de consommer d'autres drogues.
Crise de la quarantaine : période à risque
La crise de la quarantaine (entre 35 et 49 ans) peut conduire, dans certains cas, à l'addiction sexuelle :
- à la suite d'un divorce, la confiance en soi est mise à mal ;
- l'individu peut éprouver le besoin de se rassurer en multipliant les conquêtes ;
- on retrouve ici la faille narcissique évoquée à la slide précédente.
La dépendance sexuelle n'est pas définitive
Une psychothérapie et la participation à un groupe de parole permettent d'y remédier. Des cures de désintoxication peuvent aussi être envisagées, mais il convient tout d'abord que :
- La personne dépendante commence par admettre son addiction.
- Les proches participent activement dans la guérison.
Florence Bayala
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