Les avantages et les désagréments liés à la consommation du poivre
La majorité des études porte sur le poivre noir (piper nigrum) qui est le poivre le plus utilisé et le plus commun. Cet article fait le point sur les usages santé du poivre, de l’utilisation médicinale aux problèmes que sa consommation peut poser au corps humain.
Les bienfaits du poivre noir
Le poivre n’est pas un médicament mais certaines substances qu’il contient ont un effet positif sur un certain nombre de troubles ou maladies. N’oubliez toutefois pas de consulter un médecin si vos symptômes persistent.
Troubles digestifs
Le poivre stimule la sécrétion de sucs gastriques, ce qui participe à améliorer la digestion et stimule l’appétit. Il est recommandé de consommer du poivre en cas de nausées, ballonnements, flatulence ou constipation. Les sucs gastriques en plus grande quantité aident à diminuer ces différents symptômes.
La pipérine du poivre aide à produire plus de salive avec un effet anti-acide sur la cavité buccale .
Effet antidépresseur
Car la pipérine stimule la production d’endorphines, on note un effet anti-dépresseur car les endorphines procurent une sensation de bien-être. Il est recommandé en naturopathie pour lutter contre la dépression, l’anxiété, l’insomnie et la peur.
Contre la fièvre
L’huile essentielle de poivre dans un bain stimule la transpiration et participe à faire baisser la fièvre. Cet effet « fébrifuge » (qui a la propriété de combattre la fièvre) est aussi utilisé dans certains médicaments comme le Poconeol n°22 qui contient du poivre et qui est conseillé pour soigner les accès fébriles ou l’hyperthermie (augmentation de la chaleur du corps sous l’effet de la fièvre ou à cause de l’environnement).
Anti-inflammatoire et anti-douleur
Le poivre est utilisé contre l’arthrite. Il réduit la douleur et les gonflements lors de contusions.
Poivre et curcuma
Lorsque l’on mange du curcuma, la curcumine est faiblement absorbée et rapidement éliminée par l’organisme. La consommation simultanée de curcuma et de poivre montre une très forte augmentation de l’absorption de curcumine, environ 20 fois supérieure par rapport à une consommation sans poivre.
Le poivre améliore l’efficacité antiseptique, antibactérienne et surtout anti-inflammatoire du curcuma. C’est la pipérine qui empêche le processus d’élimination de la curcumine.
Le poivre ne fait pas maigrir mais peut aider changer son alimentation.
Poivre et régime
La quantité consommée de poivre moulu dans un plat est si anecdotique que l’on considère que les 0,2 ou 0,5 grammes de poivre n’apportent aucune calorie supplémentaire à une plat, ni de vitamines ou minéraux.
Valeur nutritionnelle du poivre
100 grammes de poivre contiennent environ 255 Kcal, dont :
- Glucides : 44.5g, dont 38.3g de sucres.
- Fibres : 26.5g,
- Eau : 13.5g,
- Protéines : 15.95g,
- Lipides : 3.26g (0g de cholestérol).
Le poivre contient de nombreux minéraux (dans l’ordre : potassium, calcium, magnésium, phosphore, fer, manganèse, zinc, cuivre, sélénium et iode) et vitamines (E, A, B1, B2, B3, B6, b9).
Le poivre fait-il maigrir ou grossir ?
Le poivre aide à la digestion et n’apporte pas de calorie car il est consommé en trop petite quantité. Il ne fait pas grossir, mais il ne fait pas maigrir non plus (il n’existe aucun aliment à calories négatives).
Dans le cadre d’un régime pauvre en gras ou en sucres, le poivre sert à améliorer le goût parfois fade des recettes. Cela permet de ne pas se décourager trop vite, cela vaut d’ailleurs pour toutes les épices qui évitent de manger trop fade. Le poivre est donc une aide précieuse pour tenir le cap.
Le poivre peut aussi servir à diminuer le sel dans les recettes sans sacrifier le goût des plats, dans le cas des régimes sans sel par exemple.
Hypertension
Dans le cadre d’un régime alimentaire pour lutter contre l’hypertension, on conseille de remplacer le sel par le poivre et bien d’autres épices pour donner du goût aux plats et diminuer la tension artérielle causée par le sel. Le principe est un peu identique à l’utilisation du poivre dans le cadre d’un régime amaigrissant.
Poivre et musculation
Les épices (et donc le poivre noir) entrainent une élévation de la température corporelle, ce qui brûle des calories selon les adeptes de musculation. Il y a toutefois un problème, car pour consommer du poivre il faut commencer par ajouter des calories. L’effet est sans doute difficilement vérifiable, ce qui n’empêche pas de consommer du poivre pour toutes les bonnes raisons indiquées plus haut.
Les désagréments du poivre
La pipérine contenue dans le poivre est irritante pour les muqueuses. C’est pour cela que respirer du poivre peut chatouiller le nez ou provoquer des éternuements.
Lorsqu’elle est absorbée, la pipérine fait un long trajet dans le corps. Il est déconseillé de consommer du poivre en cas d’ulcère à l’estomac ou d’hémorroïdes car la pipérine continue son œuvre partout où elle passe. Comme tous les assaisonnements, le poivre irrite l’intestin et peut aggraver une gastrite existante (inflammation ou plaie de la muqueuse de l’estomac). Il est plus prudent d’arrêter de manger du poivre et d’autres épices le temps que ces problèmes soient soignés.
Source : poivres.info
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