Vivre centenaire sans farine blanche…

Vivre centenaire n’était pas une exception il y a quelque temps, c’est d’ailleurs toujours le cas dans certaines régions du monde : La vallée de Vilcabamba en Equateur, le nord du Pakistan, ou les montagnards du Caucase en Géorgie. Quels sont les secrets de cette longévité  vécue dans la bonne santé ? La farine blanche est elle en cause ?

L’histoire…

C’est un article du New York Times qui rapporte l’histoire, celle d’un combattant de la seconde Guerre mondiale d’origine grecque, Stamatis Moraitis, et qui est parti s’installer aux Etats-Unis après l’Armistice. Stamatis Moraitis apprit en 1976 qu’il avait un cancer des poumons, on lui donna neuf mois à vivre. Il avait 62 ans à l’époque. C’est là que ce sexagénaire fatigué décida de retourner avec son épouse sur son île natale d’Icare, en mer Egée, pour être enterré aux côtés de ses ancêtres.

La surprise

La surprise vint peu à peu, avec la santé qui s’améliore et le regain d’énergie de jour en jour… Stamatis vivait alors dans une maisonnette blanchie à la chaux, au milieu d’un hectare de vignes escarpées. Il avait emprunt le mode vie des habitants de l’île, il pouvait faire la grasse matinée quand il voulait, il n’était pas stressé par une heure de réveil stricte, pour pointer à un bureau à une heure donnée. Il travaillait la terre jusqu’en début d’après midi, il plantait des légumes qu’il consommait ensuite avec son épouse au quotidien. Il mangeait tranquillement en début d’après midi, ensuite piquait une sieste prolongée. L’après midi et la soirée étaient réservées aux rencontres et discussions avec des amis. Discussions arrosées de bonnes bouteilles de vin de la ferme familiale. Au final et à l’heure d’aujourd’hui, Stamatis serait toujours en vie, il aurait dépassé les cent ans, le cancer des poumons est parti, sans chimio ni médicaments d’aucune sorte.

Du thé en soirée…

On pense que le secret de cette longévité heureuse réside dans un thé spécifique de l’île d’Icare, un thé que les habitants ont pris l’habitude de siroter chaque après midi : le thé des montagnes. Il se compose d’herbes sèches qui poussent sur l’île : marjolaine sauvage, sauge, romarin, armoise, feuilles de pissenlit et menthe, sans oublier le zeste de citron. Aux vertus anti oxydantes, dépuratives et diurétiques de ces plantes, s’ajoutent des vertus spécifiques : Celle de la menthe sauvage par exemple contre la gingivite et les problèmes gastro-intestinaux, celle du romarin contre la goutte, ou de l’armoise pour améliorer la circulation sanguine.

Un régime alimentaire sans sucre et farine blancs

Ce n’est peut être pas le thé seul qui explique la longévité exceptionnelle des habitants de cette île, il faut considérer tout le régime alimentaire, tout ce que ces gens mangent, et ne mangent pas. A noter d’abord qu’ils ne consomment pas de sucre blanc, ni de farine blanche. Ces deux aliments ne sont tout simplement pas présents dans leur alimentation. Le miel est par contre très prisé, une bonne cuillère à jeûne est la tradition.
Lait de chèvre, vin, tisane de sauge ou café, avec du pain et du miel pour le petit déjeuner. Au déjeuner, ce sont toujours  les légumes du potager selon la saison, accompagnés d’huile d’olive. Un dîner très léger enfin avec en général du pain (complet bien sur) et un produit laitier issu de la chèvre élevée à a ferme.

Et la foi ?

La foi est probablement en cause dans l’histoire particulière de ce monsieur, car on dit que depuis son arrivée à son île natale, il a recommencé à aller à l’église et à invoquer dieu. Il reste vrai qu’être conscient de sa profonde connexion en tant qu’être humain, avec toutes les manifestations de vie qui nous entourent, et notamment avec la source ultime de toute vie, est un facteur indéniable de bien-être.

Source : santenaturellemag.com