Le miel atténuerait les risques cardiovasculaires liés au tabac

Riche en antioxydants, le miel protégerait les fumeurs contre le stress oxydatif induit par le tabac. Une consommation régulière réduirait ainsi les risques de maladies cardiovasculaires.

Les dangers du tabac pourraient être atténués par les vertus du miel, suggère une étude malaisienne parue dans le numéro de septembre du journal Toxicological & Environmental Chemistry. Plus précisément, ce sont ses propriétés anti-oxydantes qui sont mises en avant. A chaque bouffée, les radicaux libres induits par le tabac provoquent le vieillissement des cellules cardiaques, ce qui favorise l’apparition de pathologies cardiovasculaires. Ainsi, en introduisant des molécules anti-oxydantes, comme celles contenues dans le miel, il serait possible de limiter les risques des maladies cardiovasculaires chez les fumeurs.

Consommation quotidienne

Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs malaisiens ont étudié l’effet d’une consommation quotidienne de miel de Tualang pendant 12 semaines. Les participants, 32 hommes non-fumeurs et 64 fumeurs réguliers âgés de 20 à 50 ans, ont ensuite été divisés aléatoirement pour former un groupe supplémenté en miel et un groupe contrôle. Des prises de sang ont été réalisées avant et après l’expérience afin de suivre l’évolution des taux d’antioxydants. Il apparaît alors que les fumeurs ayant consommé 20 g de miel tous les jours ont des taux d’antioxydants plus faibles qu’au début de l’étude. Bien que ces taux restent plus élevés que chez les non-fumeurs, les chercheurs estiment que la supplémentation en miel est une bonne solution pour diminuer le stress oxydatif chez les fumeurs.

Diminuer le stress oxydatif

« Nos résultats suggèrent que le miel peut être utilisé comme complément chez les personnes exposées aux radicaux libres tels que les fumeurs actifs ou passifs pour les protéger ou réduire leurs risques de développer des maladies cardiovasculaires », concluent les auteurs. De nombreux travaux ont montré que le stress oxydatif joue un rôle majeur dans les phénomènes inflammatoires favorisant le développement de l’athérosclérose. L’obstruction de l’artère peut alors mener à une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébrale ou encore un anévrisme.

 

Source : pourquoidocteur.fr