L’endométriose : les règles de la douleur!

Lorsqu’apparaissaient les premières règles et la fierté d’être enfin devenue une femme, la société ne nous y a pas préparé.

Lorsque nos mamans nous mettaient en garde sur les dérives à éviter désormais, elles ne nous ont pas informées.

Lorsque les aînées nous enseignaient l’hygiène intime et les petites douleurs qu’il faudrait désormais affronter régulièrement, elles ne nous ont pas expliqué.

Nulle part, personne ne nous a expliqué que les règles douloureuses étaient normales mais pas à en devenir insupportables.

Alors, nous avons supporté!

Lorsque nous ne tenions plus sur nos jambes, fragilisées par l’anémie nous avons encaissé.

Lorsque l’appétit nous quittait pendant des journées entières sous le poids de la douleur et de troubles digestifs récurrents, nous avons supporté.

Lorsque les jambes lourdes et endolories par les crampes nous invalidaient, au point de générer un isolement périodique, et des troubles fréquents du sommeil, nous avons accepté.

Lorsque les douleurs musculaires se déplaçaient du ventre aux hanches et des hanches au bassin puis du bassin au dos, entraînant des rapports intimes aussi désagréables que douloureux, nous avons toléré.

Et pourtant une femme sur 10 à travers le monde fait face à l’endométriose, à ces douleurs menstruelles handicapantes, aux saignements abondants, aux repos maladie répétitifs.

Et pourtant une femme sur 10 souffre en silence et s’enferme dans cette solitude extrême causée par la fatigue, l’amertume et l’incompréhension.

Et pourtant l’endométriose cause une infertilité sévère qui prive de maternité des millions de femmes impuissantes, prises entre leur désir de maternité et leur désir de survivre.

L’endométriose est une maladie! Une maladie lourde et invalidante qui prend en moyenne 7 ans à être diagnostiquée!

A l'occasion de ce mois contre l’endométriose, souvenez-vous de cette amie qui souffre encore parce qu'on ne lui a pas expliqué.

Elle n’est ni paresseuse, ni douillette, ni punie, ni inconsciente, ni maudite, elle est simplement malade.

Et si nous en parlions? Et si nous mettions enfin des mots sur ces maux? Pour donner une chance aux futures générations d’être prises en charge plus rapidement? Nous leur permettrions de savoir, de comprendre et de réagir...bien plus vite.

Ensemble, Osons en parler.