Stigmatisation et pauvreté : les réels problèmes des personnes vivant avec le VIH
A l’occasion du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, nous avions rencontré Mme Sidye Léontine, la PCA du Rip Plus, le réseau ivoirien des organisations de personnes vivant avec le VIH-SIDA.
Créé en 1997, le Réseau Ivoirien des organisations de Personnes vivant avec le VIH (RIP+) est apolitique, non confessionnel et à but non lucratif. Le RIP+, qui regroupe à ce jour 68 associations actives de personnes vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire. Sa vision est de voir une Côte d’Ivoire où les personnes vivant avec le VIH, vivent aussi longtemps que le reste de la communauté dans le respect de leurs droits fondamentaux. A côté, une mission et des objectifs qui sont, d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH à travers les ONG membres, promouvoir le renforcement des capacités de ses membres par la mobilisation des ressources, le plaidoyer…, la coordination des activités et d’assurer la couverture nationale en organisations de personnes vivant avec le VIH/SIDA par la création d’associations là où il n’en existe pas.
Comment comptez-vous célébrer la journée mondiale de la lutte contre le VIH-SIDA ?
C’est vrai que nous sommes à la veille de la 28 ème journée mondiale de la lutte contre le SIDA, pour cette année c’est la commune de Treichville qui abritera les activités de façon officielle mais sur toute l’étendue du territoire il aura des activités pour marquer cette célébration. Il faut s’attendre a des activités que nous allons mener sur le terrain, il y aura le village communautaire qui doit commencer le 30 décembre. La journée mondiale de la lutte contre le Sida est célébrée partout dans le monde le 1er décembre, c’est le moment de faire le bilan de l’activité de vie. Le thème ‘’Zéro nouvelle infection au VIH'’ de cette journée devrait mobiliser tout le monde. Pour cette campagne, l'ONUSIDA nous invite à un objectif zéro en matière de nouvelle infection à VIH. Chaque pays selon son contexte, essaye d’orienter la célébration de l’évènement, c’est zéro, infection en VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au Sida. Cette année en Côte d’Ivoire, Le Ministère de la Santé voudrait qu’on s’oriente vers les femmes pour la transmission de la mère à l’enfant, zéro nouvelle transmission mère-enfant du VIH. En ce qui concerne le Rip+, nous avions été chargés d’organiser la mobilisation au niveau communautaire qui pend en compte les activités de sensibilisation, de dépistage. En dehors de cela nous allons marquer cette journée par un grand évènement qui est une marche en mémoire des victimes du Sida. Depuis le 28 novembre il des activités dans toute la commune, des séances éducatives. Le 30 novembre le village communautaire ou il y aura des stands qui sont animés par des structures intervenantes privées ou publique dans la lutte contre le VIH-SIDA.
Quels sont les conditions de vie de personnes vivantes avec le VIH-SIDA ?
La stigmatisation, la discrimination et le rejet sont les problèmes les mieux partagés par les PVVIH dans toutes les régions visitées. Nous continuons de mener des actions pour que ces personnes soient acceptées par toute la société. Au départ les personnes déclarées du VIH étaient systématiquement rejeté mais aujourd’hui il y a une nette amélioration car le faite d’être accepter par nos familles, nos partenaires. A travers les informations partagées aux communautés, elles savent de plus en plus comment on s’infecte et comment l’éviter. Toutes fois, il y a des poches résistances mais nous avons des projets qui vont nous aider à avancer dans ce sens. Les droits fondamentaux des personnes infectées ou affectées par le VIH-SIDA, vivant en Afrique sont régulièrement violées. Ainsi, il arrive que les veuves et orphelins du VIH-SIDA soient exclus d’une succession, et chassés parfois des domiciles familiaux ou conjugaux.
Quels sont ces projets en question ?
Au fait c’est une étude sur l’index de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire avec le soutien de l’ONUSIDA. Cette étude va nous permettre de cibler les personnes stigmatisées, les milieux les plus touchés afin d’apporter des solutions.
Quelles sont les actions réelles du Rip Plus en faveur des personnes vivant avec le VIH ?
Beaucoup d’action, nous sommes un réseau, nous ne menons pas d’activités comme on le dit nous ne faisons pas de mise en œuvre. Nous assurons la coordination des activités des ONG. Nous formons les ONG, nous faisons la mobilisation des ressources. Nous apportons nos aides par rapport aux médicaments et luttons pour un service de qualité envers les personnes atteintes. Comme la gratuité des ARV qui, dans le passé coûtaient plus de 100 000 FCFA, puis le prix est descendu à 50 000. Voilà qu’aujourd’hui grâce aux nombreux plaidoyers c’est gratuit. Il suffit de se faire dépister pour en bénéficier. Il faut souligner que les Antirétroviraux (ARV) sont des médicaments qui améliorent la santé des personnes séropositives par l’accroissement de leurs cellules de défenses appelées. Du fait de l’existence de différents types de virus du sida, (VIH1 etVIH2), les traitements diffèrent eux aussi d’un individu à un autre. Comme tout bon médicament, les ARV, provoquent des effets secondaires chez le sujet éligible au traitement comme les nausées, l’insomnie, les vertiges, les vomissements, la lourdeur etc. Contrairement à certaines idées, le traitement est certes à vie mais un moyen clé d’améliorer l’état de santé des PVVIH. Aussi nous avons le renfoncement des capacités qui consiste à former des conseillers communautaires pour guider les personnes atteintes, la prise de leur médicament et comment elles doivent se comporter du moins comment vivre positivement. Une personne séropositive qui prend bien ses ARV a la faculté de reprendre ses activités, de vivre longtemps sans présenter de perturbations de son système immunitaire. Il peut procréer s’il a le désir d’avoir des enfants.
Quels sont vos objectifs ?
Les objectifs du Rip plus est tout d’abord de favoriser l’émergence des associations de PVVIH et d’assurer leur coordination par l’encadrement, l’appui technique, la mobilisation de ressources et le plaidoyer. C’est aussi de lutter contre la stigmatisation et la discrimination à travers la défense des droits des PVVIH. Et promouvoir la prévention positive (ou santé positive, dignité et prévention).
Quels sont les difficultés que rencontre le Rip Plus ?
En tant qu’une association à but non lucratifs nous rencontrons des difficultés financières. Nos ONG offres des services, nous avons des bénévoles mais ces personnes qui viennent apporter des aides ont besoin qu’on assure le déplacement, le transport donc la nécessité d’acquisition de matériel. Notre objectif est de rendre ces organisations professionnelles en leur apportant la documentation, l’expertise qu’il faut. Aussi il a toujours ce sérieux problème de rejet, de stigmatisation. L’ignorance pour les PVVIH sur leurs propres mesures de prévention et de protection juridique, constitue un handicap. Cette ignorance de leurs droits fondamentaux les rend plus vulnérables face aux nombreux abus dont-ils sont l’objet. Nous avons rencontré des cas à Danané et dans certaines localités. Nous sommes limités et manquons de ressources pour financer le personnel et les ONG qui sont sur toute l’étendue du territoire. Aussi les difficultés que traversent les femmes infectées et surtout pendant la grossesse car la plupart du temps sont rejetées par leur conjoint. L’atomisation de femmes vivant avec le VIH, c’est un défi pour le Rip. Elles sont les plus vulnérables. Nous essayons de résoudre le problème afin de permettre à ces femmes la possibilité de se prendre en charge, en exerçant une activité pour ne plus dépendre de quelqu’un. Il a dans certaines régions où les personnes vivantes avec le VIH sont livrées à eux même. Elles ne sont pas organisées et ne savent pas quoi faire. Les gens ont besoin d’être écouter et d’avoir des informations car il y aussi l’auto-stigmatisation car elles périssent par fautes de connaissances, de moyens et du regard des autres.
Un appel a lancé
Je demande aux dirigeants, aux parents, aux footballeurs internationaux, aux jeunes de se tourner vers l'avenir et vers un monde à zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès liés au VIH/Sida. Ils font du social, c’est vrai mais qu’ils s’intéressent aussi à ce secteur. Car il y a trop de choses à faire à ce niveau. Que ces personnes se tournent vers nous. Qu’ils investissent dans la lutte contre le Sida et la prise en charge des victimes de cette pandémie et redonner de l’espoir au malade. Nous avons besoin d’aide, aidez nous a pouvoir aider ces ONG qui prennent et s’occupent des PVVIH. Nous voulons d’une Côte d’Ivoire où les personnes vivant avec le VIH, vivent aussi longtemps que le reste de la communauté dans le respect de leurs droits fondamentaux mentaux. C’est vrai que pour le moment on ne peut pas guérir mais on peut aider ces personnes a mieux vivre avec la maladie. Car Une personne séropositive qui prend bien ses ARV a la faculté de reprendre ses activités, de vivre longtemps sans présenter des perturbations de son système immunitaire. Il peut procréer s’il a le désir d’avoir des enfants. Il faut le traitement est certes à vie mais un moyen clé d’améliorer l’état de santé du PVVIH. Nous n’avons pas demande à être infecté mais nous le sommes, aidez nous. Aujourd’hui, on a peu donné un visage à ce virus, car on ne se cache plus. L’image qu’n donne du Sida est tout autre. Regardez-moi, je ne suis pas squelettique. Avant la personne liée au VIH était considéré comme un homme mort mais depuis 1997 je vie avec cette maladie, c’est un défi pour moi, c’est donc un cri de cœur que je lance. Nous avons des soutiens, le Ministère, Alliance et que nos partenaires arretent de rivaliser avec nous sur le terrain. Nous voulons la qualité des services. Nous lançons un cri de cœur au Président de la République, la Première Dame, tournez vous vers nous, s’il n’y a pas de santé il n'y a pas de développement. Nous avions besoins d’autonomie pour vivre longtemps. Aidez-nous.
Mam Dieng
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