Cameroun: la garde à vue de la femme d'affaires Rebecca Enonchong soulève des critiques
Rebecca Enonchong, une influente femme d'affaires, a été interpellée et placée en garde vue en début de semaine à Douala. Les raisons de son arrestation restent globalement confuses. Ses avocats dénoncent un « grave abus d'autorité » de la part du système judiciaire alors que de nombreuses voix politiques et de la société civile réclament sa libération.
Malgré les soutiens qui affluent sur la Toile, sous le hashtag #FreeRebecca, Rebecca Enonchong va passer une troisième nuit consécutive à la gendarmerie de Douala.
Mardi matin 10 août, la femme d'affaires demandait le regroupement de toutes les procédures auprès du même enquêteur dans un contentieux familial. Une démarche que le procureur général près le tribunal de grande instance de Douala, qui l'entendait alors à huis clos, aurait jugé cavalière. Il aurait alors instamment appelé à son interpellation pour « outrage à magistrat » et l'a directement fait conduire à la Légion de gendarmerie du Littoral, sans dépôt de plainte préalable et sans qu'elle puisse faire appel à un avocat.
Alors que ses avocats espéraient une remise en liberté ce jeudi 12 août, il leur a été notifié le prolongement de la garde à vue pour « auditions de certains témoins ». Une raison non fondée en droit et totalement illégale, protestent-ils.
Une femme critique du pouvoir
L'affaire fait, depuis, des gorges chaudes à Douala, notamment dans les milieux politiques et associatifs. Maximilienne Ngo Mbe, défenseure des droits de l'homme, a ainsi dénoncé « un caprice et un excès de zèle de la part de ce magistrat », pendant que plusieurs chancelleries occidentales, dont la France et le Canada ont marqué leurs inquiétudes et appelé à sa libération. Lire la suite sur rfi.fr
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