La Sénégalaise Mariaa Siga brise sa coquille

Avec une carte de visite telle que son premier album Asekaw, qu’elle a enfin l’occasion de défendre sur scène, la chanteuse sénégalaise Mariaa Siga s’affirme et pose avec conviction son empreinte musicale, entre folk et reggae.

A la voir danser dans le public avec enthousiasme au son du funaná capverdien d’Elida Almeida, qui se produit ce soir-là de juillet aux Nuits du Sud à Vence sur la Côte d’Azur, il ne fait aucun doute que Mariaa Siga prend plaisir en tant que spectatrice à écouter la lauréate du prix Découvertes RFI 2015, originaire d’une île au large de son Sénégal natal. Quelques jours plus tôt, c’est elle qui était au micro sur cette même scène, dans le cadre du concours Talents organisé par le festival et dont elle est repartie avec le Prix du jury.

La jeune femme, installée en France depuis peu, a beau considérer que "les concours ne [lui] réussissent pas", les faits auraient plutôt tendance à démontrer l’exact contraire. Il y a d’abord eu en décembre 2016 le tremplin du festival des Vieilles Pirogues (un clin d’œil à celui des Vieilles Charrues, évènement de premier plan en Bretagne), qui se tient à Saly, au sud-est de Dakar.

Elle s’y est inscrite "pour voir si ça passe ou ça casse", et le remporte. À cette époque, Mariaa veut "tenter l’expérience de la scène", après quelques mois de répétitions avec des "requins", ces musiciens qui vendent leurs services à une multitude de chanteurs sans s’attacher à un projet en particulier. Elle qui reconnait être "très timide de nature" ose enfin se mettre au centre du jeu.

Si elle a découvert et apprécié l’enregistrement en studio dès 2009, en participant à un titre de rappeurs locaux alors qu’elle avait une quinzaine d’années, longtemps elle s’est contentée d’accepter les chœurs qu’on lui proposait de faire de temps à autre. "Je n’avais pas confiance en moi", concède-t-elle aujourd’hui.

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