Pr. Innocent Adoubi : ``les effets indésirables de la chimiothérapie sont bien maîtrisés``
Médecin Oncologue, Professeur de Cancérologie à l’UFR SMA d’Abidjan, le Pr. Innocent Adoubi est le Chef de Service de Cancérologie et Directeur du Programme National de Lutte contre le Cancer. Il a accepté, dans le cadre d’octobre Rose, mois dédié à la sensibilisation et la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus, d’échanger avec l’équipe de Afriquefemme.com sur ces tueuses silencieuses.
Le traitement du cancer est bien le domaine dans lequel vous excellez. Dites nous quels sont les différents facteurs qui occasionnent le développement du cancer en général et celui du sein chez la femme ?
Il faut dire de manière générale que les causes du cancer sont liées à une conjonction de facteurs à la fois internes et externes. Les facteurs internes sont le vieillissement, les capacités de défense de l’organisme face à une agression, l’hérédité. Les facteurs externes sont le tabac, l’alcool, les infections virales, familiales, la pollution. Il n’y a pas d’aliment en tant que tel qui est responsable du cancer du sein bien que suspecte une alimentation trop riche en calorie, facteurs d’obésité qui est un risque de cancer du sein.
Qui sont les sujets à risque ?
S’agissant des sujets à risque du cancer du sein :
- Nous pouvons parler des personnes qui vieillissent fréquemment à partir de 45 ans
- des personnes souffrant d’obésité
- des femmes travaillant la nuit essentiellement (troubles hormonaux)
- et les sujets alcooliques
Au cours d’une conférence, nous avons appris que les femmes grandes (en taille) sont des sujets à risques. Pourquoi ?
À ce sujet, il faut dire que cette affirmation concernant la femme grande de taille, c’est juste les résultats de certaines études qui peuvent être battues en brèche d’un moment à l’autre.
Pourquoi dit-on que les enfants d’une malade de cancer sont des sujets à risques ?
La descendance directe d’une parente malade du cancer a un risque à 5% qui est faible quand il s’agit de certains cancers comme celui du sein, de la prostate et du côlon.
Pour une femme qui se fait dépister tardivement, est-ce que l’ablation du sein est une solution fiable ?
Lorsque le diagnostic est tardif, évidemment la mastectomie est indispensable associée à des traitements médicaux.
Comment emmener les patientes du cancer à avoir de moins en moins peur de la chimio ? Existe-il des risques liés à cette pratique ?
La chimiothérapie est dans 80% des cancers incontrôlables, les effets indésirables sont bien maîtrisés.
Yolande Jakin
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