En Algérie, une campagne a été lancée contre la pression sociale qu`implique le port du hijab
C'est sur Twitter qu'une campagne a été lancée pour protester contre la pression sociale que représente le port du hijab sur les femmes en Algérie.
Si en Algérie, la loi n'oblige pas de porter le hijab, les moeurs exercent une certaine pression sur les femmes qui, au fond d'elles, ne souhaitent pas le porter.
"Notre société opprime les femmes... et les hommes" explique alors Djemila Benhabib, journaliste et écrivaine algéro-canadienne. C'est pourquoi elle a décidé de rejoindre le mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur sur les réseaux sociaux en Algérie : "Avec Ensaf Haidar @miss9afi, présidente de la Fondation Raif Badawi, je soutiens la campagne #prisonnièresduhijabenAlgérie. Solidaires des femmes pour la liberté du corps+tête. Solidarity with brave women in Algeria fighting for #Freeforhijab." peut-on lire sur son profil Twitter. La journaliste s'est confiée à France Info et explique : "Le hijab n’est pas obligatoire dans les lois, mais en réalité la pression sociale est telle ! Les femmes finissent par le porter sous la pression de la rue, de la famille et de la société"
Suite à ce mouvement, nombreuses sont celles qui ont fait part de leur expérience face à cette pression qui s'exerce sur elles. Par exemple, une jeune femme, Zahia Kee évoque sur son profil Twitter les raisons qui l'ont poussé à porter le hijab très tôt et, vraisemblablement, bien malgré elle : "Je l'ai porté à partir de l'âge de 12 ans, je ne me suis jamais sentie en confiance depuis. Ma grand-mère était totalement contre, mais ma mère à l'époque venait d'épouser quelqu'un qui parle religion comme si c'était de l'eau. Je ne me sens pas libre, ça m'empêche d'être moi-même."
Toujours sur twitter, une internaute s'exprime sur le sujet : "Le voile chez nous est une liberté composée la fille se sente obligée de le porter si 95% des filles de son cartier le mettent, juste pour assimiler au troupeau et ne pas apparaître "rebelle" ou "pute" comme la voient quelques attardés.
" On peut lire aussi des témoignages comme celui-ci : "Mes parents m'ont forcé à porter le hijab pour sauver leur fierté, ils m'ont interdit de sortir, et c'était si horrible d'être dans cette position au siècle où nous vivons, je me sens étouffée chaque fois que je le porte, je le déteste tellement" raconte Haruhi Loo sur les réseaux sociaux.
Les hommes soutiennent le mouvement
Si les femmes se sont liées pour protester contre une obligation qui n'est pourtant pas avérée par le loi, nombreux sont aussi les hommes qui ont montré leur soutien sur les réseaux sociaux. Certains se sont même pris en photo avec un foulard sur la tête en soutien à ces femmes qui, malgré elles et pour éviter les jugements, portent le hijab.
Source: aufeminin.com
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