Certaines femmes d`Afrique subsaharienne forcées à avoir des relations sexuelles pour payer leurs factures d`hôpital
Les patients trop pauvres pour régler leurs dettes médicales sont enchaînés aux tuyaux de drainage, affamés et maltraités dans les centres de santé dans certaines régions d’Afrique et d’Asie, révèle un rapport.
Les hôpitaux retiennent contre leur gré des centaines de milliers de personnes chaque année dont beaucoup sont des mères avec des nouveau-nés simplement parce qu’elles sont trop pauvres pour payer leurs factures médicales, selon l’étude.
La pratique, qui est répandue dans certaines parties de l’Afrique subsaharienne et en Asie, voit des patients qui sont enchaînés à des tuyaux d’égout, affamés et abusés, et contraints parfois d’accomplir des actes sexuels en échange d’argent pour payer leurs factures, selon l’article publié par Chatham House, cette semaine. Les militants appellent la communauté mondiale de la santé à prendre des mesures immédiates contre les détentions médicales avant la tenue d’un forum de haut niveau à Tokyo sur les soins de santé universels, qui commence mardi. L’ONU, l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale rencontreront les dirigeants mondiaux pour discuter des moyens d’améliorer les soins de santé pour tous d’ici 2030.
Bien que le nombre exact de détentions médicales soit inconnu, dans certains pays, la pratique est si courante que les patients considèrent qu’il est «normal» que les hôpitaux retiennent ceux qui ne peuvent pas payer leurs factures. Les politiciens l’ont utilisé à leur avantage à l’approche des élections. Récemment, au Nigeria, un aspirant gouverneur a payé plusieurs factures de patients dans un hôpital public de l’État d’Osun, tandis que la femme d’un gouverneur d’Abia a donné des cadeaux aux mères allaitantes et a payé leurs factures après leur avoir rendu visite à l’hôpital présidé par son mari. Les personnes les plus à risque d’être détenues sont les personnes les plus pauvres, selon le journal, parmi lesquelles celles qui ont besoin d’un traitement d’urgence et les femmes enceintes, beaucoup d’entre elles recourant à des tactiques désespérées pour échapper à la détention.
Source : Autre Presse
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