Les femmes et les filles représentent un tiers des toxicomanes
Les rapports annuels sur la drogue et les précurseurs présentés le 2 mars ont mis un accent cette année, sur les femmes et les drogues. L’Organe international de contrôle des stupéfiants (Oics), qui est l’auteur de ces deux rapports, a révélé que les femmes et les filles représentent un tiers (1/3) des personnes qui consomment les drogues dans le monde. Les rapports ont aussi indiqué que, malgré tout, les femmes n’ont pas suffisamment accès aux soins médicaux.
L’Organe international de contrôle des stupéfiants (Oics) a présenté hier, jeudi 2 mars, deux rapports annuels dont l’un sur la drogue et l’autre sur les précurseurs. Cette année le chapitre thématique du rapport annuel sur la drogue porte sur les femmes et les drogues. Selon le document, les femmes et les filles représentent un tiers (1/3) des personnes qui consomment les drogues dans le monde et seule une personne bénéficiant d’un traitement sur cinq (1/5) est une femme. L’accessibilité et la disponibilité des stupéfiants et des substances psychotropes des fins médicales et scientifiques restent limitées en Afrique, a donc révélé le rapport.
A en croire le représentant régional de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Pierre Lapaque, qui faisait le résumé du rapport, «l’Afrique n’est pas seulement un plaque tournante du trafic». «L’Afrique est perçue comme une région de transit pour le trafic de drogues, mais elle devient progressivement un marché de consommation et de destination pour tous les types de drogues». En effet, la production illicite, le trafic et l’abus de cannabis demeurent des problèmes majeurs dans de nombreuses régions d’Afrique. Sur ce, l’étude fait savoir que la «prévalence annuelle de l’usage de cannabis est estimée à 7,6%, soit le double de la moyenne mondiale de 3,8%».
14% des saisies mondiales de cannabis, 11% des consommateurs d’opiacés vivent en Afrique
Le continent africain reste aussi l’une des principales régions de production et de consommation de l’herbe qui tue et en concentre 14% des saisies mondiales. Le cannabis reste la drogue la plus consommée en Afrique. Le rapport relève également que 11% des consommateurs d’opiacés dans le monde vivent en Afrique et plus de la moitié de ceux-ci se trouvent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
L’Oics, dont l’objectif est de «veiller à la santé et au bien-être de l’humanité», a fait plusieurs recommandations aux gouvernements. Le rapport demande alors que les «politiques anti-drogues tiennent compte des femmes car les pays enregistrent des hausses disproportionnées de surdoses chez les femmes». Il lance également un appel pour un «meilleur accès des femmes toxicomanes aux soins de santé et un financement accru de la prévention et du traitement de la toxicomanie chez les femmes». Et Pierre Lapaque, qui a surtout déploré le manque de partage des données pour les pays africains, d’appeler les gouvernements à renforcer le partage d’informations.
Source: sudonline.sn
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