Fate Touré : son coup de cœur dans la série ``Cacao``
Figure emblématique du mannequinat africain depuis de nombreuses années, Fatou Touré (Fate Touré) est en train de réussir sa reconversion dans le 7è art. Après un coup d’essai dans ‘’Les coups de la vie’’, la top model a remis le couvert avec maestria dans ‘’Cacao’’, la nouvelle série-évènement de Canal+. Tout doucement, la reine des podiums prépare sa retraite des T pour embrasser d’autres opportunités de la vie. Entre présentation d’évènements, production d’émissions-télé, shooting-photos pour catalogues et actorat, le cœur de Fate Touré balance. Dans l’entretien qui suit, la belle fille parle de cinéma, sa nouvelle passion et jette un regard l’actualité sanitaire dominté par la pandémie de la covid-19.
Quel est ton état d’esprit actuel ?
Là, je suis comme dans un nuage !!! .
Et pourquoi ?
Je ne m’attendais pas à un si bel accueil te de la part des gens en ce qui concerne la nouvelle série ‘’Cacao’’ sur Canal+. Quand j’avais fait ‘’Les coups de la vie’’, mon premier film, c'était pareil et ma surprise fut belle. Il y a eu aussi de très bonnes réactions de la part du public. Je dis merci aux téléspectateurs car je pense qu’ils ont très bien reçu ‘’Cacao’’. On avait quelques appréhensions car, quand on finit un projet, on ne sait pas ce que ça va donner. La réaction du public a été extraordinaire. Tout le monde est content. On est comme sur un nuage comme je l’ai souligné plus haut. Merci au grand public.
Après avoir revu le film, comment juges-tu ta prestation ?
Il m’est difficile de m’autocritiquer. Mais je prends le côté positif des choses. La réaction du public est très bonne et beaucoup disent que mon jeu est bien et naturel car on ne m’attendait pas à un tel rôle : une jeune fille au village en train de se battre pour la nature, la forêt… Généralement, on me voit dans le côté glamour avec de belles robes. Et là, c’était carrément un autre contexte. On quitte Abidjan avec tout ce qui est bling bling et on va dans un autre univers. Du coup, je sors de mon monde pour entrer dans un autre personnage. C’est ce côté challenge qui m’a beaucoup plu dans le film. .
C’est quoi ton rôle dans le film ?
Je m’appelle Manuela. Je suis la fille de M. Ahitey, un baron du cacao qui a pour ennemi juré M. Desva. Ils se font la guerre sur le cacao. Moi, je défends beaucoup la nature et la forêt et il y a des choses que je n’accepte pas. Mon père est un peu dans la magouille quoi (rires). Quand il veut quelque chose, il faut qu’il l’obtienne. Il s’en fout du reste. Je suis un peu le personnage doux de la série et je défends les bonnes causes. Je suis maître chocolatier et protectrice de la nature, j’aime être au village avec mon papy Yao avec qui j'ai une belle complicité... Par la suite, je vais peut-être regarder un peu trop le fils de M. Desva, l’ennemi juré de la famille Ahitey. Et ça va être compliqué des deux côtés.
Comment s’est fait ton casting ?
Mon casting a été fait par M. Alex Ogou, le réalisateur que je tiens à remercier. Quand je devrais passer le test, on m’a fait savoir que c’était bouclé depuis longtemps. J’ai quand même continué et joué devant Mme Adélaïde Ouattara, la directrice du casting. Comme j’avais entendu dire que c’était bouclé, je n’avais plus mis la tête dessus. A ma grande surprise, on m’appelle pour me dire que je suis retenue pour le film.
Il y a quand même une ressemblance frappante entre toi et Fargass Assandé, ton père dans la série…
(Rires). C’est extraordinaire ! Je ne sais pas comment ils ont fait, mais toute la famille Ahitey se ressemble. Pour ma part, je dirai que le casting a été une réussite. Et ça été un honneur pour moi de jouer auprès de ces grands acteurs de la série.
Est-ce la confirmation comme actrice dans ‘’Cacao’’ après ‘’Les coups de la vie’’ ?
C’est vrai que je viens de faire ‘’Cacao’’, une grande série avec un grand réalisateur et le film passe sur Canal+. Je me dis que je suis en train de devenir actrice. Il n’y a pas longtemps que j’ai arrêté avec les défilés de mode même si je continue de faire des shoots photos, catalogues et pub. Finalement, je me demande pourquoi pas le cinéma. J’avoue que j’ai fait ‘’Les coups de la vie’’ sur un coup de tête. Et le public a adhéré et moi-même j’étais surprise. Je ne pensais pas faire un jour du cinéma. Je ne remercierai jamais assez le cinéaste Alain Guikou qui m’a donné ma première chance dans un film et c’est de là que tout est parti. Grâce à lui, on m’a appelle pour camper de grands rôles dans le cinéma. J'adore jouer et quand le public apprécie on peut donc dire qu'une actrice est née. (Rires).
Aujourd’hui, peut-on affirmer que c’est ta nouvelle activité ?
Oui, ça sera mon autre passion (rires). J’ai des propositions que j’étudie. Je n’ai plus droit à l’erreur. Donc, je fais très attention à tout ce qu’on me propose. Je ne veux pas juste paraître. Je veux être sûre de pouvoir bien rendre les rôles qu’on me confie. .
Quelle est la suite de ta production ‘’Une Etoile, une Histoire ’’ sur Orange TV ?
On continue de tourner. On prépare la 2è saison et notre partenaire de la TV d’Orange est très content. Je profite pour le remercier pour la confiance. Je remercie tous ceux qui travaillent avec moi sur l’émission. J’adresse aussi ma reconnaissance à tous les invités qui se sont lâchés dans les interviewes. Il y a des secrets qu’ils ont osé dévoiler. On a donc réussi à faire une émission avec beaucoup d'émotions. .
Avez-vous déjà des numéros en boîte ou avez-vous pu tourner pendant la crise sanitaire ?
C’était vraiment difficile à cause de la pandémie. Du coup, on a contacté certains invités qui étaient présents sur Abidjan. Ils ont accepté de tourner et on a fait avec un minimum de notre personnel.
Maîtresse de cérémonie, productrice audiovisuelle et actrice. Quelle activité prendra le dessus ?
Ah, que c’est dur à dire ! Je pense que l’immobilier qui est mon activité principale, ne change pas. Mais ce qui me passionne actuellement, c’est le cinéma et la production. Là, j’ai la tête qui bouillonne. J’ai d’autres idées d’émissions que j’ai envie de faire. J’ai aussi reçu des scénarios de films dont les réalisateurs cherchent des producteurs. Ça va être chaud. Je ne sais pas ce qui va prendre le dessus. . Revenons à l’actualité.
Quelle leçon as-tu tiré du confinement ?
Au départ, c’était difficile. Surtout pour moi qui aime bouger, c’était vraiment compliqué de se lever chaque jour pour faire la même chose comme regarder la télé… Après, il y a eu quand même un côté positif car je me suis dit qu’on peut se contenter de peu pour vivre. Je n’achetais plus d’habits. A la maison, je me contentais de ce qui était dans le frigo, il n’y a plus de restaurant… Du coup, il n’y avait pas de gaspillage au niveau de la nourriture. On faisait attention à tout. On était aussi beaucoup plus proche de la famille avec laquelle, on passait beaucoup plus de temps. On passait également plus de temps au téléphone à parler à nos proches qu’on ne pouvait pas voir. Ce qui nous a rapprochés de ces derniers. Le côté négatif, c’est qu’au boulot, tout était au ralenti. C’était désagréable et puis jusqu’à présent, on ne peut pas voyager. .
Tu penses qu’on en a fini ?
Parfois, j’ai l’impression que oui et qu’on va faire un boum et que dans un mois, tout sera fini. Et par moment, avec les informations actuelles sur les cas positifs à la maladie qui augmente, on a un peu peur et on se demande si on ne va pas retomber là-dedans et que ce soit plus grave. Depuis qu’on a ‘’libéré’’ les espacées publics et levé le couvre-feu, il y a eu un relâchement et le nombre de cas positifs a commencé à grimper. J’espère que la courbe va baisser. Ce qui fait plus peur, c’est que les gens ne respectent pas les mesures barrières comme le port du masque, l’observation de la distanciation physique… A la limite, on s’en fout un peu quoi ! On fait comme si la maladie n’existait pas. Il y a des gens qui vont jusqu’à dire qu’elle n’existe pas. Avec ce laisser-aller, c’est vraiment Dieu qui nous épargne sinon… .
Quelles conséquences, la crise sanitaire a eu sur tes activités ?
Au niveau de l’immobilier, c’est un peu calme mais on continue quand même de travailler sur les chantiers. Je vois que le port du masque est fatiguant pour les ouvriers et ce n’est pas toujours aisé de respecter la distanciation physique. Ils font de leur mieux. L’alternative, c’est qu'on a diminué le nombre d’ouvriers sur le chantier et du coup, ça retarde le travail et par conséquent, les délais de livraisons. Au niveau de l’agence de com’, c’est plus compliqué. Il faut prendre des rendez-vous pour aller rencontrer des gens alors qu’on doit éviter les contacts. Du coup, on ne travaille pas vraiment dans ce secteur-là. Ça joue beaucoup sur l’activité. Alors qu’on a des charges à payer, rémunérer les gens avec qui on travaille… Je bosse avec certains employés, il y a très longtemps. Ils ont des familles et je ne pouvais pas les laisser comme ça. Psychologiquement, ça ne passerait pas. On a donc continué à payer tout le monde. .
As-tu un conseil sur la covid-19 ?
Oui, il faut qu’on respecte les mesures barrières. Si la situation s’empire, c’est nous tous qui prendrons les pots cassés.
Aymann Nourra Omar
Collaborateur
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