Afrikfashion Week 17 / Belle célébration du patrimoine africain !

Un autre gap de rêve procuré par la floraison de belles tenues présentées à la soirée des créateurs d’Afrikfashion Week 17 a pris fin le samedi 16 novembre 2024 au palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. De nombreux créateurs venus d’Afrique ont présenté leurs dernières inventions devant un public conquis et composé des férus de la mode et des amateurs de belles toilettes. Des plus jeunes aux plus expérimentés, chacun a su tirer son épingle du jeu en proposant des vêtements exclusifs. Les différentes créations célébraient la richesse du patrimoine culturel africain et s’inscrivaient dans une modernité audacieuse. Samedi dernier, chaque tenue de chaque styliste racontait une histoire. L’intéressant de ce 17e défilé inédit d’Afrikfashion Week, c’est la capacité des couturiers à fusionner tradition et innovation. Ce qui a permis au public, jeune ou d’un certain âge, de trouver son compte. Chacun ne se faisait pas prier pour se laisser séduire par des pièces uniques qui ont démontré le savoir-faire africain. Pour faire complet, les vêtements égayaient l’assistance qui applaudissait à tout rompre.

L’autre moment fort de la soirée a été l’hommage rendu au créateur Saint-Joe décédé le 30 octobre 2024. La salle a observé une minute de silence en sa mémoire et a apprécié un défilé des créations de l’illustre disparu.

Juste après son coup réussi comme d’habitude, Isabelle Anoh, la commissaire générale de l’évènement a donné son sentiment sur l’évolution de la mode africaine. « En termes de créativité, il y a de l'amélioration. En termes de qualité du travail et des créations, il y a également une nette amélioration. Aujourd'hui le problème de finition est en passe d'être résolu.

Le véritable problème qui se mine actuellement dans ce secteur-là, c'est la formation », a-t-elle dit. C’est pour cela que la directrice générale d’Avant-Garde Production, structure organisatrice d’Afrikfashion Week, propose de mettre un accent particulier sur la formation des plus jeunes pour qu'on ait une mode qui peut se vendre sur le plan international dans quelques années. Mais elle n’ignore pas les difficultés qui secouent le milieu. « Il faut bien comprendre ceux qui demarrent leur carrière professionnelle. Il est bien évidemment difficile pour ses acteurs-là de donner le meilleur d'eux-mêmes. Il est donc nécessaire de les accompagner pour que ces toutes petites entreprises puissent se structurer », a-t-elle souhaité.

Ce qui préoccupe Mme Anoh actuellement, c’est aider à aller à l'industrialisation du secteur de la mode ivoirienne voire africaine. « Il faut que les acteurs réfléchissent autour d'une table ronde afin de faire des propositions au gouvernement », a-t-elle indiqué. Aussi Directrice générale des Loisirs au ministère du Tourisme et des Loisirs, Isabelle Anoh compte répondre favorablement à la proposition de faire des défilés dans les différentes communes d’Abidjan. « Je pense sincèrement à repenser Afrikfashion Week les années à venir », projette-t-elle.