Encens, perles et autres pagnes : ces instruments de torture qui font plaisir
Les Sénégalaises sont réputées être des femmes très « diongué » et font tout pour tenir haut le flambeau. Tous les moyens sont bons pour retenir et mieux ferrer son mari. Et particulièrement, pendant la période de fraicheur. Alors, elles rivalisent d’ardeur et d’ingéniosité par tout un arsenal de tortures douces de leurs hommes à travers des variétés d’encens, petits pagnes et ceintures de perles appelés dialdiali ou bine-bines.
La dame Aminata Thiam teinturière ne nous dément pas. « Une femme a toujours ses secrets et astuces. Personnellement, j’aime trop le thiouraye et j’ai ma façon de le faire. D’abord, j’allume le « Gower » je ferme toutes les portes.
Je le laisse passer quelques minutes avant de mettre le thiouraye « roukhma » est mon préféré », confie-t-elle. Selon cette dernière, « Il faut toujours utiliser le papier aluminium pour éviter que ça ne crame. C’est ma façon de faire pour garder mon mari à la maison ». Sourire en coin, notre interlocutrice de poursuivre :
« Quand mon mari rentre à la maison, il n’en sort plus. Mon époux est toujours devant la télé ou au lit, c’est un secret que j’ai hérité de ma maman. Toutes les femmes doivent d’user d’astuces et particulièrement à cette période de l’année.
Par moment, quand je suis absente de la maison, c’est mon mari qui prépare lui-même le thiouraye à ma place. Pour les ceintures de perles, je ne les utilise pas car mon préféré ne les aime pas. De son côté, Mohamed Cissé commerçant aux marchés Hlm nous a soufflé qu’il ignorait le rôle joué par l’arsenal de torture destiné aux hommes.
« C’est quand je me suis marié que je me suis rendu compte de son importance. Quant madame met en marche le thiouraye et que des senteurs agréables se dégagent je ne bouge plus. En plus, la façon dont elle le fait me plait beaucoup. Il n’y a pas de fumée et puis cela ne dérange aucunement.
Dans le passé, quand mes amis me parlaient du pouvoir de l’encens, j’en rigolais. Mais présentement avec le froid c’est vraiment le pied à la maison. Les Sénégalaises sont vraiment (mokkou pothie), elles savent prendre soin de leur mari. Je vous assure et je n’exagère pas c’est très difficile de me lever le matin pour aller au boulot.
Je suis souvent en retard au boulot. En plus, il y a un secret que les femmes ignorent concernant l’utilisation de l’encens. Elle fait monter la puissance d’un homme », estime-t-il. Les ceintures de perles pour le tour des reins jouent aussi, leur partition. Sarah Malonga, une jeune fille de 24 ans déclare qu’elle n’aime pas le thiouraye « l’odeur ne me plait pas et m’empêche de dormir.
Par contre pour les ceintures de perles d’une part, c’est bien parce qu’elles contribuent à affiner maintient la taille. D’autre part, c’est coquin ». De son côté, Khady Ndiaye âgée de 36 ans préconise l’utilisation avec modération du thiouraye parce qu’elle est asthmatique. Il faut éviter d’inhaler la fumée pendant l’utilisation. « Mais pour certains sans la fumée il n’y a pas de thiouraye, ce qui est dangereux pour la santé.
Pour les ceintures de perles, il est même conseillé de les mettre autour des reins. Toutefois, la façon dont certaines les exhibent », tient-elle à faire savoir. Une autre dame répondant au nom de Coumbis Niane, la trentaine bien sonnée, déclare préférer les thiourayes « gongon » qui font des ravages.
Source : lematindafrique.com
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