Mariage traditionnel ou PPS au Burkina Faso : Il y`a des parents qui gonflent le prix de la dot

Ici au Burkina-Faso comme dans de nombreux pays africain, on note trois types de cérémonies de mariage. Il s’agit notamment du mariage traditionnel ou coutumier, le mariage religieux et le mariage civil.

Le « poug poussoum », est une expression en langue mooré qui désigne le mariage à l’état traditionnel. Il est francisé « PPS » dans le jargon des jeunes. Au Burkina Faso, cette pratique symbolique résiste au temps et à la modernité. Même si nous avons abandonné un pan de notre tradition le mariage traditionnel reste immuable.

Cet évènement se présente comme fondamental de l’union entre deux personnes pour la famille Burkinabé. Nous pouvons dire que le PPS est l’union entre deux familles et non entre deux individus. Par conséquent, le prétendant et la future épouse ne prennent aucune décision et n’interviennent aucunement lors de ladite célébration. Nous sommes loin de deux individus qui décident de s’unir à la mairie ou chez le chef religieux soit à l’église ou à la mosquée. En effet l’intérêt du future couple est discuté par les sages des deux familles respectives. Ils font des propositions, échangent et défendent des points de vu qui s’inscrivent dans l’intérêt général du couple. Il faut dire que cette cérémonie est aussi la considération des symboles allant de la demande de main à l’offre de la dot. La dot se formule le plus souvent par la remise de noix de cola, de billets de banque voire des pièces d’argent symboliques. Dans la tradition très ancienne, ces différents remises étaient juste des gestes pour suivre la procédure du mariage. Actuellement il est quand même déplorable de constater qu’il y’a des parents qui gonflent le prix de la dote. Surtout lorsqu’ils savent que le prétendant ou sa famille est riche.

Pour célébrer le «  poug poussoum », le prétendant accompagné par sa propre famille, ses amis, ses voisins, ses collègues, ont la ferme obligation de se déplacer vers la famille hôte. C’est-à-dire celle de la jeune fille. Parfois la distance est longue mais peu importe car c’est la fête, le partage et d’allégresse. 
Tout comme le coût de la dot la célébration du mariage coutumier se diffère d’une région à une autre selon les peuples du Burkina-Faso. 

 

Source : refletafrique.net