Les fibromes utérins pendant la grossesse : Comprendre les risques pour mieux les surmonter.

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui se développent au sein de la paroi musculaire de l’utérus. Leur présence peut parfois compliquer la grossesse en fonction de leur taille, de leur emplacement et de leur nombre. Si certaines femmes enceintes ne ressentent aucun symptôme, d'autres peuvent être confrontées à des douleurs, des saignements ou des complications obstétricales.
Les fibromes sont classés en trois catégories principales selon leur localisation : sous-séreux (situés à l’extérieur de l’utérus), intramuraux (dans la paroi musculaire) et sous-muqueux (dans la cavité utérine). Ce dernier type est celui qui influence le plus la fertilité et la grossesse, car il peut modifier l’environnement de l’embryon et entraver son développement. Les fibromes de grande taille, quelle que soit leur position, peuvent aussi affecter la croissance du fœtus et compliquer l’accouchement.
Chez certaines femmes, la croissance hormonale induite par la grossesse favorise une augmentation rapide du volume des fibromes, pouvant entraîner des douleurs intenses et parfois des contractions prématurées. Cette douleur est souvent liée à une nécrobiose de fibrome, c’est-à-dire à une diminution de son apport sanguin, provoquant une inflammation locale. Un traitement symptomatique par antalgiques ou anti-inflammatoires est généralement proposé, mais dans de rares cas, une hospitalisation peut être nécessaire.
Les fibromes peuvent aussi avoir des conséquences sur le développement du fœtus. Selon leur emplacement, ils peuvent comprimer la cavité utérine, limitant ainsi l’espace disponible pour le bébé et augmentant le risque de retard de croissance intra-utérin. Ils peuvent aussi favoriser des complications telles que le placenta praevia (lorsque le placenta recouvre le col de l’utérus), un décollement placentaire ou encore des hémorragies durant la grossesse. Une échographie de surveillance permet d’anticiper ces risques et d’adapter le suivi médical.
L’accouchement peut être influencé par la présence de fibromes. Lorsqu’ils sont situés près du col de l’utérus, ils peuvent empêcher un accouchement par voie basse, rendant la césarienne nécessaire. De plus, la contraction de l’utérus après l’accouchement peut être perturbée par les fibromes, augmentant le risque d’hémorragie post-partum. Les équipes médicales évaluent chaque situation pour choisir la meilleure approche.
Après l’accouchement, les fibromes ont tendance à diminuer de volume naturellement en raison de la baisse des hormones de grossesse. Toutefois, certaines femmes peuvent continuer à ressentir des symptômes tels que des règles abondantes ou des douleurs pelviennes. Dans ces cas, des traitements médicaux ou chirurgicaux peuvent être envisagés, allant de la prise d’anti-inflammatoires à l’embolisation des artères utérines ou, dans les cas les plus graves, à une myomectomie (ablation du fibrome) ou une hystérectomie.
Bien que la présence de fibromes puisse compliquer une grossesse, un suivi médical rigoureux et des interventions adaptées permettent généralement d’optimiser les chances de mener la grossesse à terme sans complications majeures. Chaque femme présentant des fibromes devrait consulter un spécialiste avant et pendant sa grossesse afin d’évaluer les éventuels risques et bénéficier d’une prise en charge personnalisée.
Traoré Sara
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