Paludisme et grossesse : quels sont les risques ?

En zone infectée par le paludisme (ou malaria), la femme enceinte est particulièrement à risque. Comment bien préparer son départ ? Quels médicaments préventifs est-il possible d’utiliser ? Quels répulsifs antimoustiques sont recommandés ?

Si les femmes enceintes peuvent être infectées par toutes les espèces de parasite Plasmodiumà l’origine du paludisme chez l’homme, il semblerait qu’elles présentent une susceptibilité accrue à deux espèces : P. falciparum (présent en Afrique surtout, Amérique et Asie forestières), avec un risque d’accès palustre grave, et P. vivax (en Asie, Amérique, Afrique de l’Est). Il est démontré que les anophèles femelles, moustiques vecteurs du paludisme, préfèrent piquer les femmes enceintes.

Cette préférence n’est pas sans conséquence, comme l’explique le Pr Camus qui édite les recommandations aux voyageurs en termes de prévention contre le paludisme pour l’Institut Pasteur de Lille. « Le paludisme maternel à P. falciparum, et plus rarement à P.vivax, peut être responsable d’un faible poids de naissance chez le nouveau-né. L’infection peut également entraîner une fausse couche, ou conduire à un accouchement prématuré ». Le médecin souligne que les femmes piquées pendant leur grossesse pourraient présenter les premiers symptômes de l’infection par le paludisme jusqu’à trois mois après leur retour du pays tropical, contre huit à vingt jours pour les enfants et les adultes, incluant les femmes non enceintes.

Quelle chimioprophylaxie du paludisme chez la femme enceinte ?

Au même titre que le reste de la population, la femme enceinte ou allaitante doit respecter certaines recommandations pratiques de prévention du paludisme. La prise d’un médicament à titre préventif doit cependant se faire avec précaution. LIRE PLUS SUR santemagazine.fr