Œuf clair : causes et symptômes de l'œuf clair
Découvrir la présence d'un œuf clair, lors de la première échographie, est un événement difficile à vivre pour un couple en désir d'enfant, car elle est synonyme d'une grossesse qui n'évoluera plus.
Pourquoi ce phénomène survient-il et quelle est la marche à suivre lorsqu'on est confronté à cette situation ? Notre article fait le point.
Œuf clair : qu'est-ce que c'est ?
Après la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde, la cellule œuf commence à se diviser à de multiples reprises pour former un embryon, qui va se nicher dans la paroi utérine.
Mais il arrive que le processus s'interrompe et conduise à la présence d'un œuf clair : l'embryon s'est résorbé, mais le sac gestationnel - son enveloppe - poursuit son développement. Ce phénomène survient très tôt au cours de la grossesse, dans les premières semaines, parfois alors que la femme n'a pas conscience de son état. Cet état est irréversible.
Lorsqu'une femme portant un œuf clair réalise un test de grossesse, celui-ci peut être faussement positif. Il détecte en effet la présence de la bêta hCG produite par l'ébauche de placenta, même en l'absence d'embryon.
À noter : il est possible que plusieurs œufs clairs coexistent dans l'utérus ; il arrive également qu'un embryon viable soit présent à côté d'un œuf clair : il s'agissait alors d'une grossesse gémellaire où seul l'un des deux embryons a persisté.
Causes et symptômes de l'œuf clair
Un œuf clair apparaît généralement lorsque la cellule œuf présente une anomalie au niveau chromosomique : l'embryon est alors non viable. Généralement, les grossesses ultérieures se passent parfaitement bien, les récidives sont rares.
Une femme qui vit cette grossesse non évolutive peut tout de même ressentir les symptômes typiques des premières semaines de gestation, comme les nausées ou une tension dans les seins :
Le niveau d'hormones de grossesse reste élevé quelque temps après l'arrêt du développement de l'embryon, ce qui donne l'impression que la grossesse continue.
D'autres signes peuvent se manifester, comme des tiraillements dans le ventre et des pertes de sang. Ils peuvent alors traduire une fausse couche spontanée : en cas d’œuf clair, l'organisme expulse le plus souvent les structures placentaires de lui-même.
Pour évoquer la présence d'un œuf clair, le gynécologue procède à une échographie : il constate alors la présence d'un sac gestationnel mesurant plus de 2 cm de long mais n'abritant pas d'embryon.
Bon à savoir : aucune activité cardiaque n'est décelée. L'examen est souvent pratiqué par voie endovaginale, c'est-à-dire que la sonde est directement introduite dans le vagin, pour gagner en précision.
Œuf clair : traitements
Lorsque ce type de grossesse a été diagnostiqué, il est possible d'attendre quelques jours (de 5 à 7 jours) pour voir si l'organisme l'élimine naturellement.
Lorsque la décision d'intervenir est prise, après concertation entre la patiente et l'équipe médicale, deux options sont envisageables : la voie médicamenteuse ou chirurgicale.
Dans tous les cas, l'impact psychologique est souvent important et peut justifier une consultation auprès d'un professionnel.
Traitement médicamenteux
Le médicament utilisé pour expulser l’œuf clair est le misoprostol (Cytotec®). Il est administré le plus souvent par voie orale, sur 48 h. Il peut entraîner des effets secondaires : élévation de la température, vomissements, diarrhées... S'il est mal toléré sous cette forme, la voie vaginale est alors privilégiée.
Attention : le Cytotec ne dispose d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) que dans le cadre du traitement de l'ulcère gastrique et duodénal et il est prévu pour être utilisé par voie orale. Par voie vaginale, il présente des effets indésirables parfois dramatiques : on recense quatre décès aux États-Unis et un en France. Pour cette raison, il va être retiré du marché en mars 2018.
Cette substance va entraîner des contractions de l'utérus et des saignements, qui peuvent persister sur une période parfois assez longue (de quelques jours à 1 mois). Les douleurs occasionnées seront soulagées par la prise d'antalgiques. Dans un faible pourcentage des cas, une hospitalisation en urgence est nécessaire (fausse couche hémorragique, infection...).
Cette méthode ne fonctionne pas systématiquement, il y a entre 10 et 20 % d'échec ; une semaine après le traitement, il est nécessaire de procéder à un contrôle échographique pour déterminer si l'œuf a été expulsé ou non. Le cas échéant, une seconde tentative est envisagée avant le recours à l'option chirurgicale. Lire la suite sur grossesse.ooreka.fr
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