L`Afrique en progrès : le continent fait reculer la mortalité infantile

Les résultats sont encourageants malgré le taux de mortalité infantile toujours élevé en Afrique. En 2017, le nombre d’enfants décédés a été réduit de plus de la moitié sur le continent africain.
Selon les chiffres de l’UNICEF, « en 2017, 50 % des décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde ont eu lieu en Afrique subsaharienne et 30 %, en Asie du Sud-est. Un enfant sur 13 meurt avant son cinquième anniversaire en Afrique subsaharienne. Dans les pays à revenu élevé, ce chiffre chute à un enfant sur 185. »

Malgré ce constat alarmant, aujourd’hui le taux de mortalité infantile n’a jamais été aussi bas dans le monde selon le constat de l’organisation Our World in Data de l’université d'Oxford. L’étude démontre que le nombre de décès infantile a été réduit passant de 12,6 millions en 1990 à 5,4 millions en 2017, en moins de trois décennies.

Une prévention qui a porté ses fruits

Cet effet positif sur le taux de mortalité est dû aux nombreuses campagnes de vaccinations pour sensibiliser les familles sur les vaccins contre le choléra, le tétanos ou encore la rougeole. D’après l’OMS, la vaccination anti-rougeole a permis de sauver 21,1 millions d’enfants en Afrique entre les années 2000 et 2017. L’accès aux antibiotiques a également permis de limiter la propagation des maladies infectieuses.

Un objectif loin d’être atteint

L’Afrique reste le continent le plus touché par la mortalité infantile : 2,6 millions d’enfants de moins d’un mois meurent chaque année, principalement sur le continent africain. Même si la mortalité infantile a été réduite de plus de la moitié, les taux fixés par les Objectifs de Développement Durable (ODD) ne sont pas atteints.
« L'objectif 3.2 est de ramener le taux de mortalité infantile à au moins 2,5 % dans tous les pays d'ici 2030. […] Nous en sommes loin [...] L'objectif des ODD est beaucoup plus ambitieux que ce que les régions les plus riches du monde ont atteint aujourd'hui. » déclarent les chercheurs.

L’éducation des femmes : une clé importante

Selon les chercheurs, l’éducation des femmes serait primordiale pour obtenir la baisse de la mortalité infantine attendue.
« Une population féminine plus scolarisée est fortement associée à des taux de mortalité infantile plus faibles. »
Selon l’Unesco, l’enseignement secondaire doit être plus long pour les femmes, car cela permettrait de sauver 1,8 millions d’enfants par an, et pour cause les enfants les plus suceptibles d'être touchés par les maladies infectieuses sont souvent ceux nés de mères adolescentes.