4 techniques pour éviter de dire ''NON'' inutilement à votre enfant
Dès que l’enfant se met à se déplacer il découvre un univers tout nouveau pour lui. Alors que jusqu’à présent il ne voyait que le plafond depuis sa position allongée sur le dos le voilà qu’il se met à se déplacer. Il découvre alors de nouvelles choses qui lui étaient inaccessibles. Bien sûr il va vouloir les approcher, les regarder, les toucher même alors que vous n’en avez peut être pas envie. Et voilà un des premiers défis auxquels nous parents sommes confrontés : comment poser des limites à son enfant sans risquer de frustrer ses besoins et sans sacrifier les miens ?
C’est à ce moment que commence la période du NON des parents. Car dire non à son enfant est une manière de poser des limites, de lui indiquer ce qu’il peut ou ne peut pas faire, avec quoi il peut ou ne peut pas jouer. Mais cela peut vite nous conduire à lui dire non à tout bout de champ car forcément il veut toucher, découvrir tout ce qui se trouve à sa portée.
Dans cet article, je vais partager avec vous quelques techniques que nous avons expérimenté et qui ont fonctionné chez nous. Depuis que notre fille se déplace, nous la laissons aller librement dans tout notre appartement sans n’avoir (presque) jamais besoin de lui dire non. Mais tout d’abord vous vous demandez peut-être pourquoi arrêter de dire non à son enfant. Tout simplement parce que si vous dites non tout le temps, ce mot n’aura plus de valeur.
Vous avez sans doute connu quelqu’un qui criait tout le temps sur son enfant sans que cela n’ait d’effet. C’est la même chose pour le NON. Si vous dites tout le temps NON, votre enfant ne l’entendra plus.
Il ne saura pas faire la différence entre un NON car il est en danger d’un NON car vous ne voulez pas qu’il touche à quelque chose.
1. Bloquer l’accès des lieux interdit
La chose la plus évidente et facile à faire est d’acheter des bloques portes, tiroirs ou placards. On en trouve dans tous les magasins pour bébés.
Ils empêchent votre enfant d’ouvrir les placards, portes ou tiroirs auxquels vous ne voulez pas qu’il accède.
Plus besoin de dire non à votre enfant lorsqu’il essaie d’ouvrir un tiroir dangereux !
Vous pouvez également poser des protections sur les coins de meubles pour prévenir les bobos en cas de chute.
2. Réorganiser votre espace
Ensuite, la deuxième méthode est d’aménager votre maison pour qu’il puisse toucher à tout !
Tout simplement.
Aletha Solter explique dans son livre Mon bébé comprend tout que la meilleure solution pour poser des limites sans opprimer l’enfant est de les inscrire dans son environnement. Pour cela, la meilleure solution est d’aménager sa maison afin de laisser l’enfant libre de ses mouvements.
Selon elle, « la fréquence des interventions pour modifier le comportement de l’enfant montre tout bonnement si la maison a été bien préparée pour ses déplacements. L’environnement idéal serait celui dans lequel il n’est jamais nécessaire de dire « non » » (Aletha Solter, Mon bébé comprend tout).
Simple non ?
En pratique cela nécessite un peu d’organisation et de réflexion.
Chez nous, nous avons rapidement réaménagé le salon (pièce dans laquelle nous passons le plus de temps) pour que Gabrielle « ait le droit » de toucher tout ce qui se trouve à sa portée.
Au revoir bougies, lampes et bibelots. Nous avons tout mis en hauteur, même les paquets de mouchoirs !
Et à la place nous avons mis à sa portée ses jouets ou des affaires qui ont peu d’importance.
Par contre, nous n’avons pas réussi à réaménager la bibliothèque. Impossible de mettre en hauteur tous les livres et toutes les BD, j’en ai trop !
Du coup nous avons eu l’idée de lui aménager un espace à elle au milieu de nos livres. On lui a consacré une demie étagère sur laquelle on a disposé quelques uns de ses livres et on en a placé d’autres au milieu des nôtres.
Dans sa chambre, une étagère dédiée à ses jouets
Et ça a très bien fonctionné !
Au début nous devions tout de même lui rappeler quels étaient ses livres et quels livres elles ne devaient pas toucher mais cela n’a pas duré, elle a très vite compris.
Depuis plusieurs mois nous n’avons plus besoin de la surveiller lorsqu’elle joue avec les livres, elle prend toujours les siens.
Cette technique a l’avantage de permettre à votre enfant de jouer partout dans votre maison sans que vous ne soyez en permanence derrière lui à vérifier ce qu’il fait.
Tout le monde est gagnant ! Votre enfant car il n’est pas frustré de ne pas pouvoir jouer avec un objet sympa qu’il vient de trouver et vous car vous ne jouez pas le rôle du « méchant » à tout lui interdire.
3. Dire Stop!
Nous avons découvert la technique du stop dans le livre J’ai tout essayé d’Isabelle Filliozat. Elle y explique que le mot NON est souvent dit sur un ton de reproche, en fronçant les sourcils tandis que le mot STOP est lui, dit sur un ton impératif et sans intention de blâmer. Il a pour but d’arrêter le mouvement.
Le mot « STOP » est bien plus efficace et moins ambigu que le « NON » habituel.
Le plus souvent, les enfants [entre 12 et 18 mois] cherchent le regard, l’autorisation du parent, avant de toucher un nouvel objet. C’est le moment de dire stop, puis d’expliquer en mettant des mots simples sur l’interdit, sans vous attendre pour autant à ce qu’il mémorise tout ! (J’ai tout essayé, Isabelle Filliozat)
4. La technique de la redirection
Enfin, dernière façon de ne pas dire non à votre enfant est d’intervenir physiquement lorsqu’il se dirige dans la mauvaise direction. L’attraper et le rediriger, guider ses gestes, inscrire ainsi la consigne dans son corps sera plus efficace qu’une commande verbale (J’ai tout essayé, Isabelle Filliozat)
Si votre enfant a pris un objet que vous ne vouliez pas qu’il prenne, vous pouvez également essayé de l’échanger par un autre du même genre. Ça ne fonctionne pas toujours si votre objet lui paraît moins intéressant que celui qu’il a en main ou s’il l’a déjà examiner mais ça vaut quand même le coup d’essayer
Ces 4 techniques sont entrées dans notre quotidien et nous les utilisons sans même nous en rendre compte maintenant. C’est un peu contraignant au début de devoir tout ranger en hauteur mais on s’y habitue.
Le plus dur pour nous a été les tables de nuit. Impossible de tout mettre en hauteur, nos tables sont posées par terre et il y a toujours des mouchoirs et des livres dessus. Sur ce point nous n’avons pas réussi à les ranger hors de portée de sa main. Mais ce n’est pas très grave, de temps en temps elle vide la boîte de mouchoirs ou joue avec un livre. On essaie juste de faire attention à ce qu’il n’y ait aucun objet fragile sur nos tables de nuit.
Dans tout le reste de notre appartement Gabrielle est libre de ses mouvements, nous la laissons se balader partout sans crainte qu’elle ouvre un tiroir interdit ou qu’elle ne casse un objet de valeur.
Source : eduquer-differemment.com
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