Désir d’enfant : l’insémination artificielle

Un couple contraint de se soumettre à un traitement en raison d‘un désir d’enfant inassouvi traverse une phase difficile. Comment faire pour que la pression ne soit pas trop forte dans pareille situation?

Les couples optant pour une insémination artificielle ont généralement déjà un long chemin derrière eux : d’innombrables examens pour déterminer les causes possibles, peut-être des traitements médicamenteux ou alternatifs et, finalement, la décision de tenter une insémination artificielle. Les espoirs de voir réussir la procédure sont très élevés et le fait que les coûts des cycles de traitement soient à la charge du couple ajoute encore à la pression.

Le stress peut-il avoir une influence négative sur le traitement?

Les spécialistes ne sont pas tous du même avis lorsqu‘il s’agit de déterminer si le stress a une influence négative sur les traitements in vitro. Une étude réalisée par l’université de Boston a révélé que les femmes ayant suivi un cours de relaxation pendant un traitement de fertilisation étaient deux fois plus fréquemment enceintes que les autres. La même année, une étude anglaise a toutefois livré des résultats opposés.

D’une manière ou d’une autre, bien gérer la pression psychologique permet d’améliorer la qualité de vie des personnes concernées et a des répercussions positives sur leur relation. Il n’est pas rare en effet que les traitements pénibles suscitent des tensions dans le couple.

Un soutien sur plusieurs niveaux

Les grands hôpitaux proposent aux couples des consultations spéciales leur permettant d’apprendre à se détendre ou de discuter de leurs problèmes. L’acuponcture, les techniques de relaxation comme le training autogène, le yoga ou la relaxation musculaire progressive sont également recommandées.

Les problèmes de fertilité sont toujours un tabou

Le désir d’enfant inassouvi reste un sujet tabou et de nombreux couples n’osent pas avouer qu’ils renoncent contre leur gré à fonder une famille. Les spécialistes sont pourtant d’avis qu’il peut être bénéfique d’en parler ouvertement, par exemple avec ses amis proches. Partager ses soucis liés aux problèmes de fertilité peut être un véritable soulagement.

Pour les hommes, que l’incapacité à concevoir peut conduire à douter de leur virilité, il peut s’avérer salutaire de pouvoir parler de leurs problèmes à une personne de confiance. Dans ce contexte, ils peuvent d’ailleurs contribuer à démentir le mythe voulant que stérilité rime avec manque de virilité.

Florence Bayala