Grossesses tardives : quels risques pour la maman et le bébé
La grossesse tardive est de plus en plus fréquente. Le suivi d'une telle grossesse est plus exigeant afin de mieux protéger bébé et future maman.
Les risques pour la maman
La grossesse représente un travail supplémentaire qui risque d'accentuer une vulnérabilité, voire même de poser un problème (hypertension, diabète, obésité, vulnérabilité de la colonne vertébrale, arthrose, tendance au lumbago, insuffisance rénale, etc.).
Les risques pour le bébé
Il y a un petit peu de risque supplémentaire pour toutes les complications traditionnelles de la grossesse, soit un petit peu plus de placenta previa (insertion basse du placenta), d'hypertension de la grossesse, de toxémie gravidique (complication rénale), de décollement prématuré du placenta, etc.
Les fausses couches sont fréquentes
Après 35 ans, il existe un risque accru de fausse couche, en particulier au cours du premier trimestre. Les principales causes de cet accident de parcours sont une moins bonne qualité des ovocytes et des anomalies chromosomiques. Si on dénombre entre 1 et 2% de fausses couches chez les futures mamans de 30 ans, ce chiffre passe à 10% chez celles de plus de 40 ans.
Le diabète gestationnel est fréquent en cas de grossesse tardive
Le risque de développer un diabète gestationnel est deux fois plus élevé que la moyenne au-delà de 35 ans. Le diabète apparaît brutalement, en général après la 26e semaine d’aménorrhée, en raison des changements hormonaux provoqués par la grossesse. Il faut traiter cette pathologie car le bébé risque de grossir de manière trop importante, ce qui pourrait perturber l’accouchement par voie basse et impliquer le recours à un accouchement prématuré ou à une césarienne.
Le suivi des grossesses tardives
Sauf complication, le suivi d’une grossesse tardive suit le schéma habituel : une consultation mensuelle et trois échographies. « Si la tension est un peu élevée, le col modifié ou les chiffres du diabète limite, on sera plus vigilant face à une femme d’âge avancé », précise toutefois le gynécologue. Pas de surmédicalisation, mais une vigilance accrue donc.
Il faudra certainement expliquer aux femmes qu'avoir un bebe le plus tôt serait le mieux. Toutefois, on ne peut pas faire de bébé si on n'a pas de papa, de travail ou si on est dans une situation conjugale difficile...
Yolande Jakin
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