Règles irrégulières : tout ce qu'il faut savoir
Avoir ses règles tous les deux mois, ou tous les 15 jours, ou de façon complètement anarchique, ça peut arriver, et pas uniquement à la puberté. Quand parle-t-on de règles irrégulières ? Quelles sont les différentes causes des cycles menstruels irréguliers ? Quand consulter ? Quel traitement envisager en cas d'irrégularités menstruelles ? Quels liens entre règles irrégulières et infertilité ? On fait le point.
Définition : avoir des règles irrégulières, c'est quoi ?
On estime généralement qu’un cycle menstruel est régulier si les règles surviennent tous les 24 à 35 jours environ. Lorsque le cycle dure moins de 24 jours, on parle de polyménorrhée, tandis que l’on parle d’oligoménorrhée lorsque le cycle dure plus de 35 jours. Toujours est-il que la notion de règles irrégulières évoque celle de cycles irréguliers, et de changements de durée ou d’intensité des menstruations d’un cycle à l’autre. Lorsque la durée des règles varie de plus de cinq jours d’un cycle à l’autre, on peut parler de règles irrégulières. On parle aussi de règles irrégulières lorsque les saignements varient d’un cycle à l’autre : tantôt très abondants, tantôt très faibles…
Les premières règles, souvent irrégulières
Dans l’année qui suit les premières règles chez une adolescente, une irrégularité des règles peut survenir sans que ce soit anormal ou pathologique. Car le système hormonal reproducteur, constitué d’échanges entre les ovaires et l’axe hypothalamo-hypophysaire dans le cerveau, peut mettre du temps à se mettre en place. Cela dit, il ne faut pas pour autant considérer que l’on est à l'abri d’une grossesse, car avoir de cycles irréguliers ne veut pas toujours dire qu’il n’y a pas d’ovulation. Aussi, durant la puberté, si une jeune fille a une activité sexuelle et souhaite éviter de tomber enceinte, elle doit veiller à avoir une contraception efficace, et ce même si elle a des règles irrégulières.
Malgré tout, la présence de règles irrégulières dans l’année suivant les premières règles peut nécessiter une consultation chez le gynécologue, ne serait-ce que pour s’assurer que tout est normal. En cas de douleurs pelviennes importantes, mieux vaut consulter, car il pourrait s'agir d’un kyste lutéal, d’une grossesse extra-utérine ou autre.
Règles irrégulières : les différentes causes possibles
Règles irrégulières et syndrome des ovaires polykystiques
Avec l’acné, éventuellement le surpoids et une pilosité excessive, l’irrégularité des règles est l’un des principaux symptômes d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une pathologie endocrinienne relativement fréquente. Le SOPK est lié à un déséquilibre hormonal, avec bien souvent un excès de testostérone, hormone dite “masculinisante”. Plusieurs follicules ovariens sont bloqués à un stade intermédiaire, ce qui bloque ou perturbe le phénomène d’ovulation. Ce syndrome se diagnostique par échographie et par des dosages hormonaux.
Le stress peut perturber les règles
A outrance, le stress nuit au fonctionnement de l’organisme, et peut entraîner des règles irrégulières voire absentes pendant plusieurs mois. Stress au travail, à la maison, déménagement, changement de vie, enfant malade… Sont autant de facteurs qui peuvent perturber les cycles menstruels d’une femme. “Cela est très fréquent, surtout si pour compenser vous fumez du tabac ou du cannabis, buvez du café, prenez des médicaments pour vous calmer ou dormir”, précise le Collège national des gynécologues obstétriciens de France (CNGOF). Une petite visite médicale s’impose pour s’assurer que les règles irrégulières viennent bien d’un stress. Les médecines douces (acupuncture, homéopathie, ostéopathie), le yoga, la relaxation peuvent aider à retrouver un bon équilibre psychique et à régulariser les règles.
L'allaitement peut entraîner des règles irrégulières
Lorsqu’il est exclusif et répond à plusieurs facteurs précis (bébé de moins de 6 mois, tétées espacées de 6 heures au maximum, avec au moins 6 à 8 tétées par 24 heures…), l’allaitement a un effet contraceptif, et empêche ainsi le retour de couche. Mais comme la fréquence des tétées peut varier, par exemple si un bébé reçoit ponctuellement une supplémentation au lait infantile, il est tout à fait possible, pour une femme qui allaite, d’avoir son retour de couches, puis de nouveau de ne pas avoir de règles pendant plusieurs mois. Malgré tout, ça n’est pas parce que l’on n’a pas de règles régulières et que l’on allaite que l’on est à l'abri d’une ovulation et donc d’une potentielle grossesse. Si l’on ne souhaite pas tomber enceinte lorsque l’on allaite, une pilule progestative compatible avec l’allaitement peut être nécessaire pour une efficacité contraceptive totale.…suite de l'article sur Parents
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