Manger des tomates pourrait améliorer la qualité du sperme !
Les problèmes de fertilité sont à la hausse… Mais des chercheurs semblent avoir trouvé une solution. Le lycopène présent naturellement dans les tomates pourrait booster la santé des spermatozoïdes.
Vous essayez de fonder une famille depuis un moment, et commencez à douter de la qualité de vos “petits soldats” ? La solution pourrait se trouver dans votre alimentation. La consommation régulière de tomates cuites contribuerait à améliorer la qualité du sperme, révèle une récente une étude, publiée dans le European Journal of Nutrition.
Les effets bénéfiques de ce fruit-légume sur la fertilité seraient dû à leur teneur en lycopène. Cet antioxydant, à qui on attribuait déjà des vertus contre l’hypertension et certains cancers (prostate, foie...), est un des composants principaux des tomates, et leur confère leur couleur rouge.
Une supplémentation en lycopène augmente la rapidité des spermatozoïdes
Des chercheurs de l’Université de Sheffield, menés par Allan Pacey, professeur d’andrologie, ont recruté 56 hommes âgés de 19 à 30 ans, dont plus de la moitié avaient des spermatozoïdes de mauvaise qualité. Ils ont demandé à 28 d’entre eux de prendre un complément alimentaire à base de lycopène, deux fois par jour. Les autres ont reçu des pilules factices, d’apparence similaire.
Leur sperme a été prélevé au début de l’étude, à six semaines puis à douze semaines. À la fin de l’expérience, les scientifiques ont constaté que les spermatozoïdes des participants supplémentés en lycopène nageaient beaucoup plus vite, et étaient en meilleure santé. Ils n’ont, en revanche, pas observé de différence de concentration du sperme.
Plus précisément, les hommes qui prenaient les vraies pilules avaient près de 40 % de spermatozoïdes nageant rapidement. Le nombre de leurs petits soldats ayant une forme et une taille normales avait presque doublé - passant de 7,5 % à environ 13,5 % après trois mois de traitement. Tous ces critères étant importants pour concevoir un enfant.
Chaque pilule contient l’équivalent de 2 kilos de tomates
“Nous ne nous attentions pas vraiment à ce que, à la fin de l’étude, il y ait une quelconque différence entre le sperme des hommes supplémentés et celui du groupe témoin. Lorsque nous avons interprété les résultats, je suis presque tombé de ma chaise”, souligne le Pr. Pacey. “L’amélioration de la morphologie - la taille et la forme du sperme - était spectaculaire”.
Ces résultats suggèrent que la consommation quotidienne de tomates pourrait donner aux hommes de meilleures chances de concevoir. Néanmoins, la quantité de lycopène contenue dans ces gélules (14 mg) était équivalente à celle présente dans cinq boîtes - soit 2 kg - de tomate cuites. Obtenir cette dose semble donc plus facile par le biais d’une supplémentation qu’en changeant son régime alimentaire.
Il est aussi important de souligner que cet essai clinique a été en partie financé par la société fabricant le complément alimentaire. La prochaine étape, selon les chercheurs, sera de répéter cette expérience chez des hommes confrontés à des problèmes de fertilité, afin de voir si cette supplémentation peut les aider à procréer, sans traitements invasifs.
La fertilité masculine est en déclin depuis plusieurs décennies
Depuis une quarantaine d’années, la fertilité masculine est en déclin. En effet, le nombre de spermatozoïdes diminue chez les hommes, ce qui rend plus difficile la procréation. C’est ce qu’a révélé une analyse menée sur 43 000 hommes entre 1973 et 2011, publiée dans la revue Human Reproduction.
Or plus la concentration en spermatozoïdes du sperme diminue, plus la durée nécessaire à la conception d’un enfant s’allonge - en particulier sous la barre des 45 millions/ml. En dessous de 15 millions/ml, un homme est considéré comme infertile. En 2011, cette concentration était estimée à 47,1 millions/ml chez les habitants des pays développés. Elle serait aujourd’hui descendue à 38 millions/ml.
Facteurs environnementaux, expositions à un nombre croissant de produits chimiques ou encore modes de vie de plus en plus sédentaires… Plusieurs hypothèses ont été avancées par les chercheurs pour expliquer cette baisse de la fertilité. Selon certains d’entre eux, les perturbateurs endocriniens pourraient largement être en cause.
Source: medisite.fr
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