Faut-il laisser votre bébé pleurer la nuit ? La science vous répond !
Laisser pleurer bébé pour lui apprendre à faire ses nuits tout seul ? Si des études scientifiques vantent les mérites de cette pratique, quelques mises au point s’imposent !
D’après une étude australienne publiée dans la revue Pediatrics, laisser son bébé pleurer la nuit n’impacterait aucunement son état émotionnel. L’expérience a été menée auprès de 43 familles qui rencontraient des difficultés à faire dormir leurs nourrissons âgés de 6 à 16 mois. Pour parvenir à ces conclusions, tous les couples ont été répartis en trois groupes afin de tester différentes méthodes d’endormissement : laisser bébé pleurer un petit peu avant de le consoler puis allonger petit à petit le temps avant l'intervention, attendre que l’enfant s’endorme pour le coucher ou ne rien changer aux habitudes déjà mises en place.
Laisser (un peu) pleurer son bébé n’affecterait pas son état émotionnel
Un an après l’étude, les scientifiques de l’Université d'Adélaïde affirment qu’aucune méthode n’a augmenté le niveau de stress chez les enfants soumis à l'expérience ni eu de répercussions sur leur bien-être comportemental et émotionnel. Les résultats montrent même que la première technique permettait aux bébés de s’endormir légèrement plus rapidement que les autres. Évidemment, l’idée de cette méthode n’est pas d’inciter les parents à laisser leur bébé pleurer pendant des heures mais d’attendre quelques minutes (pas plus de 15 minutes) avant d’intervenir.
Une méthode qui divise
Une méthode qui fait tout de même débat dans le milieu de la petite enfance. En effet, certains spécialistes rappellent que les pleurs restent le seul moyen d'expression pour un bébé : il est donc important qu'un parent apprenne au fur et à mesure à traduire ses besoins, ce qui est plus compliqué s'ils sont ignorés. Une étude néo-zélandaise chapeautée en 2012 par la professeure Wendy Middlemiss a par ailleurs démontré que si cette méthode controversée parvient en effet à diminuer les crises de larme jour après jour, le niveau de stress (mesuré par le taux de cortisol) reste quant à lui élevé chez l'enfant plusieurs jours après la crise. Des épisodes de stress également mis en cause par la spécialiste Catherine Gueguen, dans son livre Pour une enfance heureuse. Selon elle, l’enfant n’apprend pas l’autonomie en trouvant du calme seul mais comprend qu’il ne doit désormais compter que sur lui-même, ce qui peut mettre en péril sa propre estime mais aussi le lien d’attachement que les parents essaient d’établir avec lui.
La bonne méthode ? Le juste équilibre entre ses besoins et vos ressources
En réalité, il n’existe pas de bonne méthode pour gérer les pleurs de votre bébé. Le plus important reste d’être à son écoute, d’anticiper, de comprendre et de répondre à ses besoins (physiologiques ou émotionnels). S’il est nécessaire que vous répondiez rapidement aux pleurs de votre petit pour le calmer et le rassurer, apprenez aussi à vous déculpabiliser : vous avez droit à quelques minutes de répit, vous aussi. Soyez donc également à votre écoute ! Si vous vous sentez dépassé·e, que vous ne dormez plus et que vous êtes à bout de nerfs, n’hésitez pas à solliciter de l’aide pour que quelqu’un vous relaie. Vous n’avez pas à avoir honte : tous les parents passent par des difficultés et se sentent coupables de faillir par endroit. LIRE PLUS SUR PASSEPORTSANTÉ
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