Le hoquet joue un rôle crucial dans le développement du cerveau du bébé

Le hoquet se manifeste chez chacun d’entre nous de temps en temps. Et bien que la plupart des gens associent ce phénomène à des problèmes digestifs ou au reflux gastrique, les chercheurs ont découvert que le hoquet a en réalité une fonction beaucoup plus importante.

Pour une nouvelle étude publiée dans la revue Clinical Neurophysiology, des scanners du cerveau de nouveaux-nés ont été effectués. Les chercheurs ont découvert que le hoquet pouvait être plus fonctionnel qu’on le pensait. Par exemple, l’action serait cruciale pour le développement du cerveau du nouveau-né.

“Les fœtus et les nouveau-nés ont beaucoup plus souvent le hoquet que les adultes. Il devait donc y avoir une raison pour que cela se produise”, dit l’auteur principal de l’étude de Kimberley Whitehead. Cette pensée n’est pas infondée: les enfants ont le hoquet dès qu’ils sont dans l’utérus depuis 9 semaines et les bébés prématurés passent 1% de leur temps à avoir le hoquet, ce qui correspond à environ 15 minutes par jour.

Important à la naissance

Pour l’étude, les chercheurs ont examiné les scanners de 13 nouveau-nés et ont mesuré les contractions de leur diaphragme à la suite du hoquet. Ils ont découvert que chaque fois qu’un bébé commençait à avoir le hoquet (et que son diaphragme se contractait), deux grandes ondes cérébrales apparaissaient, suivies d’une troisième. Les scientifiques croient que le cerveau d’un bébé relie le son du hoquet à la sensation des contractions de son diaphragme, et que ce processus est extrêmement important pour établir des connexions cérébrales.

“Le hoquet du bébé peut conduire à des signaux cérébraux qui aident les bébés à réguler leur respiration de façon autonome”, explique Lorenzo Fabrizi, co-chercheur. Mais pourquoi avons-nous encore le hoquet à l’âge adulte, puisque c’est particulièrement important pour le développement de notre cerveau quand nous sommes enfants? Kimberley Whitehead suggère que notre hoquet n’est qu’un vestige de notre enfance. “Nos résultats semblent montrer que le hoquet chez les adultes est un réflexe de notre enfance, parce qu’il avait une fonction importante à l’époque”, explique l’expert.