Les lingettes et laits de toilette pour bébé peuvent être nocifs

La grande majorité des lingettes et laits de toilettes pour bébés présentent potentiellement des risques pour la santé, prévient l'association de défense des consommateurs française UFC-Que Choisir, après des tests en laboratoire.

Il semblerait que même les produits pour bébé ne soient pas totalement dignes de confiance ! L'association de défense des consommateurs française UFC-Que Choisir a fait tester 34 de ces produits en laboratoire. Les résultats sont alarmants :- Des allergènes ont été retrouvés dans 12 lingettes et 2 laits de toilettes, avec un record pour les lingettes "Eco de Naty"- Le phénoxyéthanol, un conservateur aux effets toxiques pour le foie et suspecté pour le système reproducteur et le développement, est présent dans pas moins de 14 lingettes (par exemple Mixa, Pampers, Carrefour Baby...) et 3 laits de toilette (par ex. Mixa Bébé)- 6 lingettes (par ex. Carrefour Baby, Top Budget-Intermarché...) contiennent des parabènes à longue chaîne, conservateurs suspectés d'être des perturbateurs endocriniens interférant avec le système hormonal- Seuls 2 produits sur 34 sont exempts des substances recherchées : les lingettes "Natural caresse" de Bébé Cadum et le lait de toilette "Natessance"

"Les lingettes utilisées pour nettoyer les bébés cumulent les facteurs de risque", écrit l'association. Elle précise, "qu'elles sont appliquées plusieurs fois par jour sur une peau de bébé souvent irritée. Pire, l'absence de rinçage après application a pour effet de prolonger le temps de pénétration".

Utiliser plutôt l'eau et le savon

Certaines substances sont donc soupçonnées d'être des perturbateurs endocriniens, mais elles sont dissimulées sous un étiquetage faussement rassurant. L'UFC-Que Choisr ajoute qu'elles pourraient agir aux stades précoces du développement de l'enfance, comme l'indiquait en août une étude du magazine 60 Millions de consommateurs.L'association invite ainsi les parents à se méfier de ces "facilités cosmétique" et à recourir plutôt à la bonne vieille méthode de l'eau et du savon. Elle presse la Commission européenne de renforcer la règlementation sur ce type de produits. Enfin elle exige des fabricants qu'ils éliminent ces composés, "ce qui est parfaitement possible au vu des 2 produits testés qui en sont exempts".