Coliques du nourrisson : comment les soulager ?
Elles font souffrir au moins un nourrisson sur cinq. Et elles n'ont rien à voir avec la colique, l'autre nom de la diarrhée. Sans gravité, elles disparaissent dès que bébé a plus de 3-4 mois.
Comment reconnaître les coliques du nourrisson ?
Caractérisées par des pleurs récurrents, plutôt après les repas et plus volontiers le soir, ces 'crises' commencent entre la deuxième et la sixième semaine après la naissance, avec un pic à 2 mois. Notre petit bout semble inconsolable, il replie ses jambes sur le ventre, se tend comme un arc, se calme deux minutes dans nos bras et entame une nouvelle série de pleurs. Boire le soulage, mais pour un temps limité. Il est agité quand il dort. Le ventre peut être ballonné, dur sous les doigts, et quand il crie, il émet des gaz.
Quelles sont les causes possibles des coliques ?
Dans la plupart des cas, on ne trouve pas de cause à ces coliques qui disparaissent toutes seules vers l'âge de 4 mois. Parfois, (un sucre contenu dans le lait) peut être à l'origine d'une fermentation colique (l'intestin abrite des milliards de microbes 'normaux', car facilitateurs de digestion), de flatulences et par conséquent de coliques. Une constipation aussi peut faire mal et donner lieu à des pleurs.
Faute d'explications organiques (quand un organe est manifestement en cause), on avance l'hypothèse psy. L'anxiété parentale serait ainsi une cause possible de coliques, mais elle peut aussi en être la conséquence ! Impossible, pourtant, de croire à une explication d'ordre psychologique quand l'enfant se réveille la nuit en criant, ou s'il se met à hurler, alors qu'il était parfaitement serein la minute d'avant. Il souffre ? Notre rôle : atténuer la douleur et dédramatiser.
Comment soulager les coliques ?
Tous les petits moyens sont bons. On masse doucement le ventre ballonné, on ne le suralimente pas en le croyant affamé, au risque d'entretenir le cercle vicieux des coliques. Si on l'allaite au sein, on évite de manger des choux, brocolis et autres salades, grands pourvoyeurs de gaz.
Au biberon, on préfère un lait qui ménage son système digestif immature, le temps qu'il le devienne naturellement. Et on demande conseil au médecin, car existe plusieurs formules selon les cas : un lait dénué de lactose ou dont les protéines ont été 'prédigérées'. Ensuite, on vérifie que ce lait soit bien reconstitué (pas trop de poudre) avant de le donner au bon débit et en quantité adaptée à l'âge de l'enfant.
Coliques : le cas particulier de l'allergie au lait de vache
Son lait ne lui convient pas ? 8 % des enfants font en effet une allergie aux protéines du lait de vache dite 'retardée' (par opposition aux allergies aiguës, gravissimes). Elle se manifeste, selon les cas, par des diarrhées, des coliques, une constipation, des troubles du sommeil, un retard de croissance et/ou parfois, une sensibilisation accrue à d'autres allergènes que les protéines du lait de vache.
Autant de symptômes 'assez peu spécifiques' de l'allergie, mais qui disparaissent tous miraculeusement si l'on supprime le lait de vache ? Et réapparaissent aussitôt lors d'une nouvelle tentative. La solution : un lait déjà en partie 'digéré', avec des essais de réintroduction du lait classique à intervalles réguliers pour voir si l'intestin est 'mûr'.
Source : parents.fr
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