Des pré-ados de 12 ans risquent la prison à cause de leurs photos Snapchat

Au Royaume-Uni, des élèves de 12 ans ont été interpellés par la police après s’être envoyé des photos de leurs camarades dénudés pendant les cours. Les collégiens, qui ne comprennent pas où est le mal, risquent pourtant gros…

Les élèves du collège Saddleworth situé dans le comté de Grand Manchester sont, comme beaucoup de jeunes français, accros au réseau social Snapchat. Ce dernier doit son succès à ses fameux "filtres" mais également au fait que les "snaps" envoyés ne sont visibles que 2 fois maximum et ce, pendant un temps déterminé préalablement par l’expéditeur.

La génération Z, très connectée, découvre donc sa sexualité avec des moyens dont ils ne mesurent de toute évidence pas toujours le danger. Certains des élèves de ce collège en ont ainsi fait les frais. Une poignée d’entre eux ont en effet envoyé des photos, entièrement nu, à leur "crush". Sauf que les amoureux en question ont pris une capture d’écran de ces clichés et les ont à leur tour envoyé à plusieurs de leurs camardes, toujours via le réseau Snapchat.

La police a été informée de cet événement et a interpellé les collégiens. Si ces derniers ne semblaient pas comprendre la gravité de leurs actes, les enquêteurs leur ont rapidement remis les idées en place. A 12 ans, les présumés coupables risquaient ainsi jusqu’à 10 ans d’emprisonnement mais également de voir leur nom inscrit sur le registre des délinquants sexuels.

Les policiers ont accepté de les relâcher car ces derniers ont confié ne pas avoir réalisé les conséquences que pouvaient avoir leurs actions. Comme une piqûre de rappel, ils ont tenu une conférence dans le collège en présence des parents de l’ensemble de l’établissement. Après avoir rappelé à ces derniers d’être extrêmement vigilants et de garder un œil sur le téléphone de leurs chères têtes blondes, les agents ont fait une petite explication de la loi aux élèves. En effet, prendre une photo, la recevoir, la conserver ou la distribuer sans le consentement de la personne photographiée est illégal.

Malheureusement, ce cas est loin d’être un événement isolé. De nombreux enfants en France sont victimes de harcèlement scolaire du fait de clichés dérobés à leur insu par des "camarades" qui les font ensuite tourner. Ce phénomène peut entraîner l’exclusion, la dépression, voire même, un comportement suicidaire. Il est donc primordial de discuter avec les plus jeunes des risques qu’ils encourent et des dangers de certains comportements 2.0.

 

Source : aufeminin.com