"J'ai 25 ans et j'ai survécu à une tumeur ovarienne" : Noémie raconte son combat contre le cancer
A peine la vingtaine passée, la terre tremble sous les pieds de Noémie. Les médecins lui diagnostiquent une tumeur "de la taille d’un pamplemousse" au niveau de l’ovaire droit. Quelques années de chimiothérapies plus tard, elle est désormais en rémission.
A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, qui se déroule ce samedi, elle raconte à LCI cette douloureuse expérience qui lui a permis de "grandir plus vite". Pour elle, tout a basculé il y a trois ans.
"Un jour, je me suis levée avec une douleur insupportable au niveau du bas du ventre. Je pensais que c’était à cause de mes problèmes de reins." Un passage aux urgences et quelques examens plus tard lui révèleront la présence "d’une boule un plus grosse qu’un pamplemousse" qui pousse son utérus vers le bas. Le verdict des médecins tombe : il s’agit de tératomes malins avec calcification. "Je n’ai pas tout de suite ce que ça voulait dire", confie la jeune femme. Elle prendra conscience de ce qui lui arrive lors de sa première séance de chimiothérapie. Déjà frêle, la jeune femme ne peut pas être opérée. "L’ambiance, l’odeur, les gens…Tout est particulier là-bas". Mais le rendez-vous est pris. Elle devra se rendre à l’hôpital tous les trois mois pour trois heures d’intraveineuse jusqu’à disparition des métastases. "Tu croises des gens, puis tu ne les vois plus. A un moment donné, je me suis demandée si la chimiothérapie n'était pas plus meurtrière que bienfaitrice".
Il fallait juste que je reste en vie
Sa chimio à elle est néo-adjuvante, c’est-à-dire qu’elle a été prescrite en amont de tout autre traitement. Elle est plus légère mais les symptômes ne trompent pas. "Plus les semaines passaient, plus je me sentais fatiguée, je vomissais et je perdais mes cheveux". Les changements physiques ne sont pas évidents à accepter. Noémie sort moins avec ses amis. Elle se renferme. "J’ai perdu beaucoup d’amis pendant cette période, j’étais trop fatiguée". Pour autant, la jeune femme n’a jamais cessé de travailler. "J’avais besoin d’entretenir un lien social". Hôtesse d’accueil, elle essaye de tenir le rythme, même si elle avoue avoir eu des difficultés et avoir posé quelques arrêts maladies. Malgré cela, c’est bien grâce à son activité professionnelle qu’elle reprendra le dessus et reprendra confiance en elle. La Parisienne se mettra d’ailleurs en couple. Mais ne lui dites pas qu’elle est courageuse, "il fallait juste que je reste en vie", nuance-t-elle. Aujourd'hui, elle est rémission depuis déjà 7 mois. "Une petite victoire" pour la jeune femme qui reste en sursis. "Je dois faire chaque mois un bilan complet pour m’assurer que mon état de santé reste stable". Cependant, Noémie reste prudente. Elle sait que le risque de rechute est bien réel.
Photo d'illustration
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