A 61 ans, elle accouche de sa petite-fille
Une Américaine a accepté de porter l’enfant de son fils et de son gendre. Le bébé, qui vient de naître, est en bonne santé.
« Si tu veux que je sois ta mère porteuse, je le ferai sans hésiter. » C’est en ces termes que Cecile Eledge, une Américaine de 61 ans, a proposé à son fils de porter son enfant. Matthew et son compagnon Elliot ont accepté. Uma Louise est née la semaine dernière et se porte bien.
L’enfant a pu voir le jour grâce à un embryon conçu avec les gamètes de Matthew et de Lea, la sœur de son conjoint. Après deux ans de préparatifs et une batterie de tests médicaux, la fécondation in vitro a fonctionné au premier essai, alors que la future grand-mère était pourtant ménopausée depuis 10 ans. « Tout s’est passé sans encombre », s’est félicité Elliot, interrogé par le site d’information américaine BuzzFeed News.
Cette gestation pour autrui (GPA), procédure légale aux Etats-Unis mais interdite en France, a coûté au couple 40 000 dollars (35 700 €). « Ça n’aurait pas pu être moins cher », a expliqué Matthew. Circonscrire la GPA au cercle familial a permis, entre autres économies, d’éviter de payer une mère porteuse et d’acheter des ovocytes.
Une grossesse à risque
Les jeunes parents ne voulaient de toute façon pas faire appel à des inconnus. Ils auraient également pu opter pour une adoption, mais ont préféré la fécondation in vitro pour une raison simple : « Pour nous, le fait de pouvoir contrôler ce qu’il se passait était important. On a pu vivre cette grossesse à notre manière. »
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) estime à 45 ans l’âge limite raisonnable pour accoucher. Quels auraient pu être les conséquences pour Cecile Eledge et sa petite-fille ? « Les risques sont d’abord pour la femme qui accouche, car le système cardio-vasculaire est très sollicité pendant la grossesse, répond le professeur Bernard Hédon, gynécologue obstétricien et président sortant du CNGOF. Le volume sanguin et le rythme cardiaque augmentent et avec eux le risque d’un problème qui peut aussi avoir un impact sur la santé de l’enfant. »
Source: leparisien.fr
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