« Ma relation avec mon coiffeur, c`était comme une drogue pour moi »
''Il était coiffeur visagiste et nous nous sommes rencontrés quand je suis venue lui demander conseil. J'ai tout de suite été attirée par lui. Nous avons échangé nos numéros car j'avais des questions sur ma coupe. Pendant les semaines qui ont suivi le rendez-vous, je n'arrêtais pas de penser à lui. Lors d'une soirée, j'ai fini par lui envoyer un SMS, mais je lui ai dit le lendemain que je n'aurais pas dû car j'étais en couple.
Malgré cela, nous avons continué à nous envoyer des messages. Sur le moment, je n'avais pas compris qu'il était marié. Je l'ai su plus tard, en cherchant des informations sur internet. J'ai aussi appris qu'il avait dix ans de plus que moi. Pourtant, même en sachant que c'était mal, je n'arrivais pas à arrêter de lui écrire, il était comme une drogue pour moi. Quelques semaines plus tard, nous avons fini par nous voir et coucher ensemble. Le lendemain, j'ai rompu avec mon petit ami et je lui ai dit qu'il fallait qu'on arrête de se parler. Environ une semaine après, je lui ai envoyé un message et nous avons recommencé.
Ça fait très cliché, mais dès l'instant où je l'ai vu, j'ai été complètement ébranlée. Je n'avais jamais rien ressenti d'aussi intense face à quelque chose ou quelqu'un. Lors de nos rendez-vous, je tremblais littéralement de tout mon corps. Il m'obsédait.
Je détestais être "l'autre femme". Je savais que je ne voulais pas être en couple dans l'immédiat et je crois que l'infidélité a été la cerise sur le gâteau, mais j'étais malheureuse dans mon couple depuis longtemps. J'aimais réellement cet homme et quand il disparaissait pendant de longues périodes, savoir qu'il était avec sa femme, à jouer au couple parfait, me blessait énormément. Il me demandait régulièrement si j'étais prête à l'épouser et me disait que j'étais belle. Plus ça durait, plus je me laissais embobiner.
Je me souviens qu'un jour, ivre, je lui ai dit qu'il était ma personne préférée sur terre (je ne lui ai jamais dit "je t'aime", c'était la seule chose que j'arrivais à contrôler). Le lendemain, quand il m'a demandé si je pensais ce que j'avais dit, j'ai changé de sujet en mettant ça sur le compte de l'alcool et de l'émotivité. Quelques jours plus tard, il m'a avoué ressentir la même chose. Cette situation me retournait complètement le cerveau, surtout quand il annulait nos rendez-vous, comme cela arrivait quelquefois, avant de revenir vers moi.
Il me disait qu'il me protégerait et qu'il serait toujours là pour moi dans les moments difficiles. Même si je savais que c'était faux, je voulais y croire. Je pense que ça ne m'a pas aidée d'entendre, dans toutes les conversations sur les relations adultères, que c'est la femme qui a toujours tort. On la disait méchante, vindicative, manipulatrice... Je ne sais même pas combien de nuits j'ai passé en larmes à cause de cet homme, du problème moral que ça me posait et du fait qu'il était avec quelqu'un d'autre et non avec moi. Il était plus âgé que moi, beau et charmant, un adulte capable de prendre ses propres décisions. Bien sûr que ce que j'ai fait est mal, mais savoir que les gens rejetteraient toute la responsabilité sur moi remettait vraiment en question celle que j'étais. Seules trois de mes amies étaient au courant. Cette expérience m'a donc beaucoup isolée des autres.
Au bout d'un moment, j'ai décidé d'arrêter de le voir. Il continuait de réagir à mes publications et de me suivre sur les réseaux sociaux et, de temps en temps, je craquais et je lui parlais. J'ai dû finir par le bloquer pour ne pas perdre la tête.''
Photo d'illustration
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