Un médecin met en garde contre l`abus de consommation de viande
Le neurologue-épileptologiste, professeur Amadou Gallo Diop, a invité les populations à faire ‘’attention à l’abus’’ de consommation de viande pendant la fête de Tabaski qui, à côté des rites et aspects cultuels, est aussi une grande fête ponctuée par des repas abondants.
‘’Il est recommandé de consommer avec beaucoup de modération la viande de mouton ou tout autre animal’’ a-t-il rappelé, dans une note intitulée ‘’Conseils médicaux pour la Tabaski : attention aux abus’’, transmise à l’APS.
Selon le neurobiologiste, ”il est utile d’accompagner ces repas carnés avec beaucoup de végétaux, notamment des légumes et des fruits, dont les fibres et la cellulose contribuent à une meilleure digestion”.
A ce sujet, il a fait comprendre qu’après un repas comportant du gras, ”il est recommandé d’éviter de boire tout de suite du frais, mais plutôt de boire du chaud, tels que les infusions, thés, kinkéliba ou autres”.{jcomments on}
‘’Cela permet de liquéfier les graisses et accélère leur migration rapide hors des zones digestives d’où l’organisme les absorbe massivement par l’estomac et premières portions des intestins’’, a expliqué le professeur Diop.
Il a souligné que c’est ”un des excellents moyens de réduire le taux de cholestérol dans l’organisme”, précisant que ”si on n’a pas du chaud, il faut boire avant le repas et/ou au moins 20 minutes après cela, en privilégiant l’eau à température ambiante’’.
”Mobiliser l’organisme par de la marche est aussi une bonne résolution à prendre. Ces quelques attitudes raisonnables et simples peuvent contribuer à éviter de transformer la fête de Tabaski en source de nuisances sanitaires à court et à long termes”, a-t-il encore dit.
D’après Amadou Gallo Diop, spécialiste en santé publique et promotion de la santé, pendant plusieurs jours de suite, il sera noté une très importante consommation de viande et protéines carnées chez les populations et, ‘’ceci comporte des avantages et des inconvénients’’.
Il a relevé que parmi les avantages, ”on peut noter que l’alimentation de la majorité des Sénégalais s’enrichira de protéines animales, avec la viande et autres qui sont de puissantes ressources caloriques pour les humains”.
Selon lui, le mode de cuisson préféré des Sénégalais est la grillade au feu de bois ou la friture dans l’huile ou dans des graisses animales.
Dans le premier cas, relève-t-il, l’excès de cuisson, en plus de détruire les protéines contenues dans la viande, entraine la formation de dérivés carbonés qui sont nocifs pour le tube digestif et sont incriminés dans plusieurs maladies de l’œsophage, de l’estomac et des intestins.
Dans le deuxième cas (le mode de cuisson), précise professeur Diop, il est constaté une ingestion exagérée de produits gras, riches en cholestérol et graisses insaturées, concourant à la surcharge des artères, à l’obésité et leurs conséquences à terme entrainant l’hypertension, les problèmes cardio-vasculaires, cérébraux, rénaux et autres.
Dans sa note explicative, le neurologue soutient que la viande et surtout les abats et autres viscères, sont transformés en divers dérivés biologiques parmi lesquels l’acide urique. ‘’Cet acide circulant tout naturellement dans le sang, peut parfois dépasser les limites admises par l’organisme (70 grammes par litre) et provoquer la goutte’’, a-t-il dit.
‘’La goutte est une maladie articulaire très douloureuse commençant par le gros orteil et diffusant progressivement à tout le squelette’’ a-t-il rappelé, affirmant que ‘’nos voisins mauritaniens sont sûrement plus raisonnables, parce que privilégiant traditionnellement les préparations à base de soupe ou de dessèchement-cuisson, réduisant ainsi les inconvénients cités plus haut’’.
Source : APS
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