5 conseils pour mieux gérer votre finance personnelle en 2020

Inflation galopante, chômage, faiblesse du pouvoir d’achat: si l’on tient compte du tableau sombre dessiné au fil des ans en Haïti, l'on réfléchira à deux fois avant de flamber son argent pour se retrouver à sec dès le milieu du mois prochain. Sans contrôle de ses dépenses, les ennuis financiers s’ensuivent inévitablement. Enomy Germain, jeune économiste et auteur de l’ouvrage « Pourquoi Haïti peut réussir: un essai d’économie politique », nous livre 5 conseils pour une meilleure gestion de notre bourse pour cette année.

1- Faire un budget (hebdomadaire ou mensuel): premier outil de planification financière

Mal gérer sa finance personnelle entraîne (toujours) des conséquences désastreuses. Cette attitude peut engendrer chez l'individu le sentiment d'être en permanent dans le besoin, alors que sa situation financière se dégrade. Établir un budget sur une base hebdomadaire ou mensuelle vous permettra de voir très clairement où va votre argent et pour quel motif. Le budget atténuera l’envie démesurée d’acheter parfois sans nécessairement être dans le besoin. Un budget vous aidera à faire des choix éclairés et à définir vos priorités.

2- Établir des priorités (financières) car les ressources sont de nature limitées, contrairement aux besoins

Les priorités varient d’un individu à un autre, d’une cellule familiale à un autre. Elles tiennent compte des besoins réels exprimés. Cela passe par une prise de conscience du statut matrimonial, de la position sociale, de votre plan d’affaires; dressez un panorama de vos objectifs (à court terme) et des tâches à accomplir. A côté de vos priorités de base - eau, électricité, nourriture, logement et santé, loyer, assurance, transport), c’est à vous de hiérarchiser vos besoins par ordre d’importance ou d’urgence.

3- Apprendre à différencier l’essentiel du désirable

L’essentiel est tout ce qui est de l'ordre d'un besoin primaire à combler, tout ce qui est nécessaire, ce qui est le plus important - les factures d’eau, d’électricité, le loyer, entre autres. Ceux qui se contentent du « strict minimum » diraient par exemple qu’offrir un cocktail dinatoire dans un chic restaurant, aller à la mer ou voyager deux fois l’an ne sont pas de l'ordre de l'essentiel mais du désirable. Le désirable, lui, est tout ce qui nous inspire un désir, comme le fait de vouloir se procurer de nouveaux appareils électroménagers ou électroniques dernier-cri (alors que vous en avez déjà).

4- Il faut épargner

Épargnez votre argent pour les jours malheureux, dit ce proverbe russe. Dans un pays comme Haïti où les citoyens se trouvent au quotidien exposés à des risques élevés d’accident, de maladie, l’insécurité, épargner s’avère un moyen efficace de faire face aux aléas de la vie et à préparer sa retraite. L’épargne est une partie de son revenu qu’on économise pour ne pas tomber dans le piège de la dépense de consommation. L'épargne peut-être de l’argent comptant mis de côté mais elle peut aussi prendre la forme d’un placement ou d’un investissement.

5- Ne pas se laisser diriger par l’argent

De nombreux jeunes haïtiens, diplômes en mains, sont en quête d’emploi. Une fois embauchés, la plupart d'entre eux y consacrent tout leur temps, sans grands efforts de développement personnel. En outre, les conditions économiques sont si difficiles que certains sont poussés à la course effrénée vers l’argent en faisant fi de tout et surtout de ce qui peut réellement combler une personne. Maintenez l’équilibre financier en priorisant l’essentiel sur le désirable (voir le 3e conseil), sans tomber dans l’avidité.