Vrai / Faux : le végétarisme peut-il vraiment nuire à la santé ?
Les régimes végétariens et végétaliens sont dangereux pour la femme enceinte - Faux
Il existe plus de 262 textes scientifiques étudiant les effets de ces régimes sur la grossesse1 : aucune n’a mis en évidence une augmentation de malformations majeures chez l’enfant, et une seule a montré une légère augmentation du risque d’hypostadias (malformation du pénis) chez l’enfant masculin d’une maman végétarienne.
Cinq études ont montré un poids de naissance plus faible chez les enfants de mamans végétariennes mais deux études ont montré des résultats inverses. La durée de la grossesse, en revanche, reste identique que l’on soit végétarien ou non.
Neuf études mettent tout de même en lumière les risques de carence en vitamine B12 et en fer chez la femme enceinte végétarienne. En définitive, les régimes végétaliens et végétariens peuvent être considérées comme sûrs, dès lors qu’une attention particulière est portée aux besoins en vitamines (surtout la vitamine B12) et en oligo-éléments (et plus particulièrement le fer).
D’autres recherches ont montré que les femmes enceintes végétariennes avaient de bien meilleurs apports en magnésium, ce qui permet de réduire significativement la fréquence des crampes de mollet au troisième trimestre2.
Les protéines animales sont plus recommandables que les protéines végétales - Faux
L’idée selon laquelle la qualité des protéines animales serait largement supérieure à celle des protéines végétales, court toujours. S’il est vrai que les protéines animales sont généralement plus riches en acides aminés indispensables que les protéines végétales, on sait que les besoins sont aisément satisfaits dès lors que les sources protéiques végétales se complètent (céréales et légumineuses par exemple).
D’ailleurs, ces associations ne doivent pas nécessairement être faites au même repas comme on l’a longtemps pensé. En ce qui concerne la digestibilité, les protéines animales présentent une digestibilité très légèrement supérieure (95 % contre 90 % pour les protéines végétales).
Les protéines animales, mises en cause ?
Pour autant les protéines animales ont de plus en plus mauvaise presse. D’abord, les études montrent que le fait de consommer plus de produits animaux a pour effet d’augmenter sa consommation de protéines. On parle même de plus en plus de surconsommation : alors que la recommandation est de 0,83 g de protéines par kg de poids corporel et par jour, la consommation dans les pays occidentaux est très largement supérieure, en moyenne 1,4 g de protéines par kg de poids corporel. Plusieurs travaux ont mis en avant un lien entre l’obésité et la surconsommation de protéines chez les enfants et adolescents. LIRE PLUS SUR PASSEPORTSANTÉ
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