La Gabonaise Adriana Bignagni Lesca, de la chorale de la Lowé à l’opéra
Première femme d’Afrique centrale à monter sur la scène de l’Opéra Garnier à Paris, la mezzo-soprano et contralto multiplie les représentations à l’international, où elle est programmée jusqu’en 2026.
Lundi 29 avril, sur la scène de l’Opéra national du Rhin, à Strasbourg. Palpitations, excitation, anxiété, hantise du trou de mémoire et de la voix qui lâche sont au rendez-vous, comme tous les soirs de première. Après plus de deux mois de répétitions, Adriana Bignagni Lesca inaugure la première de Guercoeur, d’Albéric Magnard, une tragédie lyrique française en trois actes, quasi wagnérienne, qui se jouera tout le long du mois de mai, entre Strasbourg et Mulhouse.
La native de Libreville, au Gabon, y tient le rôle de Souffrance, une des divinités que le héros principal décédé implore pour revenir à la vie. « Respirer, rester concentrée et, surtout, tenter de s’amuser, car ce n’est qu’en s’amusant qu’on arrive à rentrer dans le rôle, à transmettre de l’émotion. » C’est avec ce même mantra qu’Adriana Bignagni Lesca, première femme d’Afrique centrale à monter sur la scène de l’Opéra Garnier à Paris, aborde ses productions. « La prosodie est essentielle, explique-t-elle. Le niveau sonore de chaque mot prononcé doit dépasser celui de l’orchestre et rester parfaitement audible. Mais le plus dur, ce sont les mouvements, en particulier dans ce rôle de Souffrance qui est également celui d’un mime. Que faut-il faire ? À quel moment ? Par quoi faut-il enchaîner ? Comment rester naturel, ne pas surjouer ? Ces questions reviendront sans doute encore et encore. »..Lire la suite sur jeune afrique
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