Un préservatif féminin avec des dents pour lutter contre les viols
Le préservatif anti-viol de la doctoresse Sonnet Ehlers revient dans l'actualité. S'il a pu éviter des agressions, on peut s'interroger : est-ce toujours aux femmes qu'incombe la responsabilité de se prémunir contre les agressions ?
Un vidéo du média Brut présentant une arme anti-viol nommé Rape aXe est devenue virale le 11 mai 2021 sur les réseaux sociaux. Suite à sa publication, c'est un sentiment de malaise qui domine et de nombreuses questions se posent. Une en particulier : pourquoi éviter un viol est-il encore une responsabilité des femmes ?
À l'origine, le projet de préservatif anti-viol part d'une bonne intention. Un jour, une victime de viol est entrée à l’hôpital sud-africain où travaillait Sonnet Ehlers, se souvient-elle dans la vidéo Brut, et a lancé : “Si seulement j’avais des crocs à cet endroit.” C'est ce qui donne à la doctoresse sud-africaine l'idée d'un préservatif féminin composé de crochets tranchants, pour protéger les femmes des viols à répétition en Afrique du Sud. Le site Rape Axe explique qu'une femme sur quatre a été violée au cours de sa vie, selon une étude basée dans la province de Gauteng (Afrique du Sud). Pourtant, ce chiffre serait en dessous de la réalité.
Mais ce dispositif est-il légitime aux yeux de la justice ? En France, sommes-nous reconnues pénalement irresponsables en blessant physiquement son agresseur pour échapper au crime ? Selon l’article 122-5 du Code pénal, la légitime défense est reconnue seulement si le moyen de défense utilisé pour interrompre le crime est proportionnel à la gravité de l’infraction (hors homicide volontaire). Mais cette réponse reste relative selon le.a détenteur.rice du pouvoir pénal qui jugera l'affaire.
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