Des organisations de défense des droits des femmes plaident pour la parité homme et femme, et non le “quota”
En prélude à la célébration de la journée internationale de la femme, le conseil des ministres de mercredi, a adopté un projet de loi, imposant un quota de 30% minimum de représentativité de femmes dans les assemblées élues.
A la suite de ce conseil, des présidentes d’organisations de défense des droits des femmes ont animé une conférence de presse, le vendredi 08 mars, à Abidjan, pour rejeter le terme de « quota » de représentativité, proposé par le gouvernement, dans le projet de loi et plaident plutôt pour l’égalité entre l’homme et la femme.
S’appuyant sur l’article 36 de la constitution de la République de Côte d’Ivoire, « L’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues », le gouvernement opte pour le « quota » en lieu et place de la « parité » qu’elles avaient souhaité dans leur texte de base, selon Rachel Gogoua, du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF) et de Georgette Zamblé, du Réseau régional pour l’étude et la promotion du leadership féminin (Leadafricaines).
Ce qui n’est d’ailleurs pas du goût de ces deux dames Rachel Gogoua et Mme Georgette Zamblé.
« Si nous approuvons le minimum de 30% pour les scrutins uninominaux, nous revendiquons la parité pour les scrutins de liste », a dit Mme Gogoua, qui va d’ailleurs continuer son discours en qualifiant d’ambiguë la disposition mentionnant « le respect d’alternance des sexes de telle sorte que si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième soit de l’autre sexe ».
En ce qui concerne le financement publique supplémentaire, Mme Gogoua souhaiterait une réécriture, “Il est inscrit qu’il qu’il sera accordé un financement public supplémentaire à tout parti dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates, lors des scrutins. Cette disposition nous parait insuffisante (…) Nous sollicitons qu’il soit écrit au moins 50% de femmes élues lors de ces scrutins”.
Cependant, ces organisations de défense des droits des femmes s’estiment heureuses, car pour elles, c’est ‘’une avancée notable, même si cela a pris une décennie’’.
Yolande Jakin
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