Des ONG dénoncent encore la faible représentativité des femmes dans le gouvernement ivoirien
La présidente du Groupe des Organisations Féminines pour l’Égalité Homme-Femme (GOFEHF), Rachel Gogoua, continue de dénoncer la faible représentativité des femmes au sein du gouvernement ivoirien. C’est lors d’une conférence de presse, le mercredi, que Mme Gogoua a fait son plaidoyer.
Dans une analyse comparative, Mme Rachel Gogoua démontre l’évolution de la femme dans les gouvernements de 2016, 2017 et 2018, par des pourcentages qui ne reflètent pas encore l’égalité homme-femme. Les formations sont ainsi respectivement présentés : 20,93 % de femme en 2016, 18,18% de femme en 2017 et 16,28% en 2018, soit un taux moyen de 18,73%.
L’analyse ne s’arrête pas la et précise encore que la formation du dernier gouvernement du 10 juillet qui compte 41 membres, on ne note que sept femmes nommées, soit 17,07%, d’où la grande indignation du GOFHEF.
Autre remarque que n’apprécie pas le GOFEHF, c’est le remplacement à chaque formation du gouvernement du ministre en charge des questions de genre, ce qui a un impact négatif considérable sur l’avancée des questions des femmes et du genre, a mentionné Mme Gogoua.
« Dans les gouvernements précédents et actuels aucune femme n’a fait partie des personnalités nommées ministres et ministres d’Etat au cabinet du Président de la République. », fait-elle encore remarqué
Par ailleurs, la présidente du GOFEHF exhorte le président de la république à tenir compte des engagements internationaux, régionaux et sous-régionaux pris par notre pays et des promesses électorales faites aux femmes de Côte d'Ivoire en nommant 33 de femmes sénatrices sur les 33 restants soit 33 femmes; et de favoriser la prise d’une loi aidant à promouvoir les femmes dans les Assemblées élues, conformément à l’article 36 de la Constitution.
Avant de conclure son plaidoyer, Mme Gogoua s’est adressé aux partis politiques et groupements de partis politiques, à travers ses recommandations :
- intégrer plus de femmes dans les instances de décisions de leurs partis ;
- proposer les femmes comme candidates, parce qu’elles montrent leurs capacités lorsqu’on leur fait confiance;
- augmenter le nombre de femmes têtes de liste aux municipales et régionales.
Yolande Jakin
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