Porteuses de vie : démystifier la réalité des femmes porteuses

Alors que le Québec s’apprête à légiférer sur le recours aux femmes porteuses, la réalisatrice Madeleine Cantin tente de déboulonner certains mythes tenaces sur la gestation pour autrui dans la série documentaire Porteuses de vie, qui sera diffusée à Canal Vie dès le 13 avril et qui est également accessible sur Crave.

Le Québec est la seule province au Canada où le recours aux femmes porteuses n’est pas encadré par la loi. La pratique n’est pas illégale, mais les ententes conclues entre ces femmes et les parents d’intention (ceux et celles qui souhaitent avoir un enfant) n’ont aucune valeur légale.

On associe la grossesse à la maternité, mais les femmes porteuses elles-mêmes ne se perçoivent pas comme les mères des enfants. C’est pourquoi le langage a évolué, a expliqué dimanche soir à Tout le monde en parle Isabel Côté, professeure à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la procréation pour autrui et les liens familiaux.

Rappelons par ailleurs que toute rémunération pour la gestation pour autrui est interdite au Canada, bien que le remboursement de certaines dépenses liées à la grossesse soit permis.

Des besoins qui se rejoignent

Si ce n’est pas pour l’argent, qu’est-ce qui motive donc les femmes porteuses à vouloir revivre l’aventure intense de la maternité?

Plusieurs femmes le font un peu par égoïsme, parce qu’on veut revivre le plaisir de la grossesse, a expliqué la femme porteuse Marie-Claude Corbeil, également de passage à Tout le monde en parle.

Cette dernière, qui était déjà mère de trois enfants, a porté trois enfants supplémentaires pour autrui et est actuellement en processus pour offrir un deuxième enfant à un couple, malgré trois fausses couches et un accouchement qui a failli lui coûter la vie. Pourquoi tant de dévouement?

Je m’étais tout le temps dit que j’aurais quatre enfants, mais après la troisième, je me suis séparée, donc je n’ai pas vécu la dernière grossesse… J’avais envie de revivre la grossesse, mais je ne voulais plus de bébé, explique Marie-Claude Corbeil. LIRE PLUS SUR RADIOCANADA