Cinq choses à savoir absolument sur la pilule du lendemain

Effets indésirables, risque de stérilité, délais d’utilisation... Beaucoup de rumeurs circulent sur la pilule du lendemain. On fait le point sur le vrai du faux.

Préservatif qui craque, rapport sexuel non protégé ou forcé, pilule oubliée... Chaque année en France, environ une femme de moins de 30 ans sur dix a recours à une contraception d’urgence pour échapper au risque de grossesse non désirée. Beaucoup de rumeurs circulent sur la mal nommée «pilule du lendemain», comme l’a récemment montré une étude de Santé publique France. Ainsi, une femme interrogée sur deux estime qu’elle est dangereuse ou qu’elle peut rendre stérile. Un phénomène illustré dans une enquête publiée le 31 juillet par le quotidien Libération. Parmi ces idées reçues, on retrouve également une exagération des effets secondaires et une mauvaise connaissance des délais d’utilisation... Le Figaro fait le point.

1- Ce n’est pas un avortement

Contrairement aux médicaments abortifs, qui visent à interrompre une grossesse en cours, la contraception d’urgence a pour objectif d’empêcher la fécondation de l’ovule par un spermatozoïde. En France, il existe deux types de pilules du lendemain: Norlévo et EllaOne. En vente libre en pharmacie, elles ne sont remboursées pour les adultes que si elles ont été prescrites par un professionnel de santé mais sont gratuites pour les mineures.

Chacune contient une hormone: pour la première, il s’agit du lévonorgestrel; la seconde, EllaOne, a pour principe actif l’acétate d’ulipristal. En bloquant la croissance du follicule ovarien (ovule en formation dans l’ovaire), l’une comme l’autre sont capables de retarder le moment de l’ovulation. Ainsi, les spermatozoïdes en attente dans les trompes ne rencontrent aucun ovule à féconder.

Ces pilules sont inefficaces une fois que l’œuf fécondé s’est implanté dans l’utérus et que la nidation a commencé: elles ne peuvent agir qu’en amont d’une grossesse. À ce titre, ce ne sont donc pas des médicaments abortifs. En revanche, EllaOne pourrait diminuer les chances de nidation de l’œuf dans l’utérus.

2- On peut prendre la pilule du lendemain jusqu’à trois ou cinq jours après un rapport non protégé

Contrairement à ce que son nom indique, la «pilule du lendemain» peut être prise au-delà des 24 heures suivant le rapport non protégé. Selon le type de pilules, le délai est différent: jusqu’à trois jours pour Norlévo et cinq jours pour EllaOne. Il est toutefois préférable de la prendre le plus tôt possible car elle est d’autant plus efficace… Lire plus sur sante.lefigaro.fr