Les Soins Mère Kangourou pour la survie des nouveau-nés prématurés
Les soins mère kangourou préconisent le « peau-à-peau » comme alternative aux couveuses.
« Reconnaître les battements du cœur de ma maman et en être apaisé dans cet univers différent de là où j’ai vécu pendant les précédents mois. »
Si les bébés pouvaient parler, ils diraient exactement ça de l’utilité des soins mère kangourou.
Les soins mère kangourou sont adoptés et pratiqués dans les huit Unités de Soins Mère Kangourou (SMK) dont trois dans les départements de pédiatrie des hôpitaux universitaires de Treichville, Cocody et Bouaké et quatre dans les hôpitaux régionaux de Korhogo, Bondoukou, Odienné et Man ainsi qu’à hôpital général de Port-Bouët. Les nourrices dont les bébés sont prématurés et/ou ont un faible poids à la naissance c’est-à-dire entre 500g et 2 500g mais n’ayant pas de maladie particulière, y sont admises pour donner une meilleure chance de survie à leur enfant.
Pour pallier le manque de couveuse et la cherté de celles existantes dans les centres de santé, les soins mère kangourou préconisent le « peau-à-peau ». En effet, s’inspirant de la poche ventrale de la femelle kangourou appelée aussi marsupium qui lui sert à porter son petit après sa naissance, les soins mère kangourou ont vu le jour dans le but d’aider les nouvelles mamans à mettre en place une routine de soin. L’un des aspects de cette routine consiste pour les mamans à porter leur nouveau-né contre leur poitrine de façon permanente ou intermittente pour permettre à bébé d’être dans une température qui lui convient et se reposer.
En Côte d’Ivoire, sur 1 000 naissances vivantes, 30 nouveau-nés de 0 à 28 jours perdent la vie (EDS 2021) et 31,6% de ces décès sont dus à la prématurité (ENAP 2018-2020).
Ce fut le cas d’un des jumeaux d’une maman que nous avons rencontrée à l’Unité Soin Mère Kangourou du CHU de Treichville, qui est décédé deux semaines après sa naissance des suites d’une maladie. Heureusement, sa sœur jumelle Aïcha a tenu bon et bénéficie des soins mère kangourou (SMK) et de merveilleux moments avec sa mère.
« Ici, les bébés peuvent rester entre 10 jours et 2 mois selon leur adaptation… Ce centre existe pour apprendre aux nourrices comment porter les enfants en kangourou permettant à bébé de reconnaître les battements du cœur de maman et d’être plus calme. Elles apprennent également à reconnaitre les signes d’un quelconque danger et adoptent les bons gestes. » Miezan Marie Josée, sage-femme à l’Unité Soin Mère Kangourou
Crédit photo : UNICEF
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