Voyage au Maroc et Covid-19 : réouverture des frontières, conditions d'accès... Ce qu'il faut savoir pour s'y rendre en 2022

Le Maroc rouvrira le 7 février son espace aérien aux vols au départ et à destination du pays, après deux mois de fermeture. Les conditions d'accès des touristes français restent cependant à préciser. Le point sur les conditions de séjour sur place.

Le Maroc prépare le retour des touristes étrangers. Le pays vient d'annoncer la réouverture de ses frontières aériennes à partir du 7 février 2022, après deux mois de fermeture complète en raison de la flambée de Covid-19 et du variant Omicron. Fêtes de fin d'année gâchées, secteur du tourisme exsangue... L'espoir renaît dans le Royaume chérifien. Traditionnel épicentre du tourisme au soleil en cette période d'hiver, le pays a complètement disparu des radars des vacanciers, au profit par exemple de la République dominicaine. «Pour accompagner la mise en œuvre de cette décision, une commission technique se penche actuellement sur l'examen des mesures à adopter au niveau des postes frontières et les conditions requises pour les voyageurs, qui seront annoncées ultérieurement», précise le gouvernement, dans un communiqué. L'exécutif a par ailleurs prolongé l'état d'urgence sanitaire en vigueur depuis 2020, sur l'ensemble du territoire, jusqu'au 28 février prochain.

«C'est une bonne nouvelle pour les entreprises françaises du voyage parce que le Maroc est traditionnellement dans le top trois des destinations lorsque les Français font le choix de partir à l'étranger», a réagi le secrétaire d'État du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne sur France Info TV ce 28 janvier. «Nos clients appellent déjà!» se félicite de son côté un grand hôtelier de Marrakech.

Le Maroc reste classé en «orange»

Les mesures précises concernant les conditions d'entrée des touristes au Maroc, notamment ceux de l'Hexagone où le nombre de contaminations au Covid-19 explose, n'ont pas encore été annoncées. Une certitude toutefois, le royaume étant classé en «orange» (circulation active du virus dans des proportions maîtrisées), seuls les Français vaccinés pourraient s'y rendre pour du tourisme. Les non-vaccinés doivent justifier d'un motif impérieux. Ces derniers mois, le gouvernement marocain avait par ailleurs maintes fois remanié les restrictions à l'arrivée, rendant le dispositif difficilement compréhensible pour les touristes, les plongeant parfois dans la difficulté.

Sur place, le passe vaccinal est exigé

Sur place, la courbe des contaminations semble ralentir depuis la semaine du 17 au 23 janvier, où un pic aurait été atteint. Plus de 23 millions de Marocains ont reçu une deuxième dose de vaccin au 27 janvier et 4,31 millions une troisième injection, érigeant le Maroc en champion d'Afrique de la vaccination. Les restrictions ont été levées, mais un passe vaccinal est en théorie exigé pour accéder aux lieux publics du Royaume, hôtels, restaurants, cafés ou hammams, et circuler entre les villes où le port du masque est obligatoire. Les discothèques, casinos et autres lieux phares de la vie nocturne, gardent pour le moment portes closes.
En attendant que les conditions précises d'accès aux postes-frontières soient annoncées, hôteliers, restaurateurs, et autres métiers liés au tourisme retroussent leurs manches pour accueillir les voyageurs dès les vacances de février et au-delà.

Il y a urgence. Le nombre des nuitées de touristes internationaux a dégringolé de 25,2 millions en 2019 à 7 millions en 2020. Malgré une amélioration en 2021, à la faveur d'une reprise à l'automne bien vite étouffée dans l'œuf, et l'annonce récente d'un plan de soutien de deux milliards de dirhams (environ 190 millions d'euros) jugé insuffisant par les professionnels, des manifestations d'une ampleur inédite ont rassemblé des milliers de personnes dans plusieurs villes du pays mercredi dernier, notamment à Marrakech, la capitale touristique du Maroc. « I can't breathe. Open the borders », pouvait-on lire sur des banderoles, résumant l'asphyxie d'un secteur qui fait vivre un nombre élevé de petits métiers et de familles. «Le peuple veut la réouverture des frontières», ont scandé des centaines de protestataires parmi lesquels se trouvaient au coude à coude gérants et propriétaires de maisons d'hôtes et touchés de plein fouet avec 1 200 riads fermés à Marrakech selon le Conseil régional du Tourisme (CRT), mais aussi des caléchiers, des artistes de la place Jemaa El Fna…

Dans la ville Rouge, sur les 240 établissements hôteliers classés, seule une petite centaine gardait ses portes ouvertes depuis novembre, avec une activité concentrée sur les week-ends. C'est dire si la réouverture coïncidant avec le démarrage des vacances d'hiver en France apporte une bouffée d'air, même si le retour à une complète normalité ne peut être espéré tout de suite....Lire plus sur lefigaro.fr