Zulia Mena García, maire afro-colombienne de Quibdó, femme exceptionnelle

Dans une région de Colombie qui fait souvent les manchettes pour ses tristes histoires d'ingouvernabilité, de corruption et d'illégalité, la travailleuse sociale Zulia Mena García (Campo Bonito, Quibdó, 1967) se démarque comme une précieuse exception. Le maire de Quibdó se décrit comme  “une femme guerrière, heureuse et ayant du caractère ” et elle gouverne avec la conviction que “le développement et la corruption ne sont pas compatibles”.

Selon ses dires à semana.com, avant de prendre la tête de la mairie en 2011, elle a défendu les droits des afrocolombiens, des palenqueros et des raizales et elle a étudié l'histoire de son peuple. Elle a ainsi compris que la source de tous les maux se trouve dans la marginalisation et la violation des droits de milliers d'habitants. Depuis lors, son objectif a été de “redonner la dignité à mes concitoyens”.

Durant sa gouvernance de la capitale du Choco, elle a pleinement réalisé le plan de développement ‘Quibdó Mía’ (Métisse, Indigène et afro) et a exécuté avec succès un programme baptisé  ‘Quibdó legal’, contre l'idée, selon elle, trop commune, que le bien public c'est pour le profit personnel.

Mena García veut que le pays voit “que les chocoanos sont des travailleurs infatigables, des personnes qui surmontent n'importe quelle et veulent vivre en paix ”. Cependant, s'imposer n'a pas été facile pour elle, encore moins en tant que femme.

Sa gouvernance lui a attiré une opposition énergique des partis traditionnels et même, des ennemis qui ont tenté de l'intimider.


Source : semana.com