INTERVIEW : D’UNE VIE DE LUXE DANS LES AIRS, DJIFA ADOTEVI DESCEND À LA TERRE

Djifa ADOTEVI est une jeune femme diplômée d’un Brevet de Technicien Supérieur en Action Commerciale et Force de Vente. Elle a passé dix ans de sa vie à servir dans les airs et dans l’univers aéroportuaire. En tant qu’hôtesse de l’air, cheffe hôtesse et en même temps Assistante Commerciale. Elle a décidé d’arrêter la vie dans le luxe, les voyages dans différents pays, la découverte de cultures et la résidence dans les hôtels de luxes après une période de maladie pour s’accrocher à la terre. Mère de deux enfants, hôtesse de l’air hier, elle est devenue entrepreneure agricole aujourd’hui. Avec son entreprise ÔLOKAL Foods qui propose la transformation des produits locaux bio, Djifa ADOTEVI souhaite donner santé aux populations ,surtout aux femmes.

Vous étiez hôtesse de l’air, dites -nous comment se passaient vos semaines ?

Devenir hôtesse de l’air s’est fait par la force des choses. J’ai cherché pendant cinq ans, un travail dans mon domaine sans succès. J’ai vu une annonce, j’ai postulé et j’ai été retenue. Mes semaines généralement, je disposais d’un planning de vol mensuel puisque j’étais dans l’aviation d’affaires. Nos missions (vols) pouvaient s’étaler sur plusieurs jours voire plusieurs semaines. Ce qui veut dire que nous partons de chez nous pour plusieurs jours ou semaines. Comme on aimait le dire ,on savait quand on partait mais jamais quand on allait rentrer.


Comment avez-vous vécu cette période de vie aérienne, professionnellement parlant ?

A l’époque, c’était pour moi le meilleur moyen de gagner ma vie. J’ai fait pratiquement le tour du monde, plusieurs pays de tous les continents. Je me sentais en sécurité sur tous les plans. Je me nourrissais de tout ce qui était bien raffiné, je ramenais certains produits de mes voyages et j’étais très fière de pouvoir m’en procurer.


Qu’est- ce qui vous a fait laisser ce travail qui constitue le rêve de milliers de jeunes filles ?

Il y a eu deux déclics, le premier était mon désir de devenir maman et de voir grandir mes enfants et le second a été mes grossesses qui ont radicalement changé ma vie et secoué ma santé. Aussi, je ne supportais pas de me maquiller tous les jours, de sourire même si je n’en ai pas envie.
Voici comment tout ceci commence : J’ai commencé à avoir des soucis de santé en 2016, j’ai fait des tonnes d’analyses, de traitements et j’ai même subi une opération chirurgicale sans recouvrer ma santé. Mon compagnon de vie touchait beaucoup le fait que je consommais beaucoup d’aliments trop raffinés mais je ne prenais pas cela au sérieux, je trouvais ces aliments plutôt « sains ». J’ai traîné ce mauvais état de santé jusqu’en 2018 où brusquement je suis revenue à la vie grâce à une grossesse qui m’a obligée à faire une cure de sucre et d’aliments bio. J’ai tout de suite compris que ce qui m’a rendu ma santé était mon alimentation puisque c’était la principale chose qui a vraiment changé lors de cette période-là.


Aujourd’hui, vous êtes entrepreneure. Vous travaillez dans l’agriculture, comment s’est fait la transition ?

Tout naturellement sans forcer quoi que ce soit. Convaincue du bien que procure une bonne alimentation, des airs je suis revenue à la terre pour produire mes propres fruits, légumes et céréales bio, d’où est né le désir de partager cette bonne nouvelle avec le maximum de personnes pour que d’autres aussi puissent recouvrer la santé comme moi en mangeant sainement.

Que proposez-vous aujourd’hui en termes d’alimentation saine ?

Aujourd’hui avec mon projet ÔLOKAL Foods, mon équipe et moi adressons à toute personne soucieuse de sa santé et qui veut maintenir un mode de vie sain et équilibré avec nos plats locaux traditionnels afin qu’elle puisse se consacrer à ce qu’elle sait faire le mieux, son travail mais aussi en fin de journée, passer de bons moments en famille sans se sentir épuisée. LIRE PLUS SUR AFRIKELLES