Le miel interdit aux nourrissons !

Saviez-vous qu’en servant du miel à un enfant avant qu’il n’ait soufflé sa première bougie, vous pourriez le mettre en danger d’attraper une maladie rare mais grave ? Apprenez comment le botulisme infantile peut se transmettre par un produit naturel aussi bénéfique que le miel.

Médecins et pharmaciens proposent souvent d’utiliser le miel pour adoucir les maux de gorge et calmer la toux de nos enfants. Surtout depuis que les sirops contre la toux sont déconseillés aux moins de 6 ans. Plusieurs études ont d’ailleurs été publiées en ce sens, confirmant les bienfaits de ce remède de grand-mère très populaire, car peu coûteux et aisément disponible.

Il est toutefois moins connu que le miel, ainsi que le sirop de maïs, ne doivent pas être donnés aux bébés de moins de 1 an, en raison des risques potentiels de botulisme.

Qu’est-ce que le botulisme ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé : « Le botulisme humain est une maladie grave et potentiellement fatale, néanmoins, rare ».

Quant botulisme infantile, il « se manifeste principalement chez des nourrissons de moins de six mois. À la différence du botulisme alimentaire provoqué par l’ingestion de toxines préalablement formées, il touche des nourrissons qui avalent des spores de Clostridium botulinum, lesquelles germent pour donner des bactéries qui colonisent l’intestin de l’enfant et libèrent des toxines. Chez la plupart des adultes et des enfants de plus de six mois, ce phénomène ne se produit pas en raison des défenses naturelles qui se mettent en place avec le temps et préviennent la germination des spores comme la croissance des bactéries« .

Les symptômes chez les nourrissons sont la constipation, la perte d’appétit, un état de faiblesse, une altération des pleurs et une perte frappante du contrôle de la tête.

Très peu de cas de botulisme infantile mais la prudence reste de mise

La bactérie Clostridium botulinum se propage sous forme de spores très communes dans l’environnement et peut être transportée par les abeilles et ramenée à la ruche. Et donc, in fine, se retrouver dans le miel. À ce jour, aucun traitement dans la récolte ni dans la production du miel ne permet de l’éliminer.

Après une recrudescence du nombre de nourrissons atteints entre 2004 et 2009(2),  aucun cas de botulisme infantile n’a été recensé (il reste très rare en Europe) ;  mais l’OMS préconise : « Même s’il existe plusieurs sources possibles d’infection pour le botulisme infantile, le miel contaminé par des spores a été associé à un certain nombre de cas. On avertit donc les parents et les personnes qui s’occupent des enfants qu’ils ne doivent pas donner de miel à leur jeune enfant avant l’âge d’un an ».

Concrètement – limiter le miel jusqu’à l’âge de 3 ans

Avant un an, il n’est de toute façon pas recommandé de donner trop de sucre à nos enfants. En effet, la diversification alimentaire est encore récente à ce stade. Et il ne faut pas oublier que le miel, c’est du sucre : en donner à nos enfants favorise donc les caries. D’ailleurs l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé recommande « de limiter la consommation de produits sucrés, comme le miel à votre enfant entre ses six mois et son troisième anniversaire ».

Plus généralement, comme le résume le tableau ci-dessous du programme MangerBouger, les produits sucrés ne sont à amener dans l’alimentation qu’à partir de 8 mois et de manière très occasionnelle.

À partir de 1 an on peut proposer du miel à nos enfants sans risque pour leur santé, de manière ponctuelle tout comme le sucre, le chocolat et le sel.

Comment aromatiser un yaourt ?

Il faut savoir que les laitages industriels aromatisés ou pré-sucrés spécial bébé sont souvent très sucrés. Il est donc préférable d’en choisir des non sucrés et de les sucrer en petite quantité ou de les parfumer vous-même. En essayant de donner de temps à autre un laitage nature pour que bébé savoure le gout du produit et évite de s’habituer aux produits sucrés.

Voici quelques idées : sucre en poudre vanillé, cassonade, sirop d’érable, compote de fruits, confiture, morceaux de fruits, chocolat, crème de marrons, caramel, noix de coco, biscuits écrasés, sirop d’agave, sirop de riz brun.

Ce ne sont que des propositions, les seules limites sont celles de votre imagination ! À condition bien sûr de respecter le rythme de diversification alimentaire de chaque enfant.

 

 

Source : Autre presse