Se sentir bien dans sa peau, cela s'apprend!

Être bien dans sa peau, on en rêve! Mais comment faire pour s’épanouir et vivre en harmonie avec les autres? Il faut d’abord comprendre ce qui se passe à l’intérieur de soi. Voici comment y parvenir.

On est timide, on manque d’assurance, on est frustrée au travail, on aimerait avoir 10 kilos en moins, on croit ne plus pouvoir réaliser son rêve le plus cher, on s’oublie pour les autres… Résultat: on vit mal dans son corps ou dans sa tête, et on a parfois l’impression qu’on n’arrivera jamais à se sentir bien. Heureusement, il est possible d’améliorer son estime de soi d’une foule de manières. En fait, il faut savoir qu’on agit constamment sur notre existence; par nos choix et nos actions, nous avons le pouvoir de l’améliorer ou de l’amoindrir. Le fait de bâtir, de maintenir ou d’augmenter notre estime personnelle exige qu’on se considère d’abord comme une personne à part entière.

L’enfant construit sa personnalité à partir de ses expériences: cela passe par l’échec (tomber en faisant ses premiers pas) autant que par la réussite (boire son verre de lait sans le renverser). Ses proches, par leurs réactions et leurs paroles, l’encouragent à persévérer dans ses apprentissages et à surmonter les échecs. Mais il arrive que les parents maintiennent inconsciemment leur enfant dans une dynamique de l’échec, en leur disant, par exemple: «Ne fais pas ça, tu vas tomber!» ou bien en lui reprochant de ne pas savoir parler, lire ou écrire au même âge que les autres enfants. L’enfant se sent alors coupable de ne pas être à la hauteur des attentes de ses parents. Par conséquent, l’image qu’il a de lui-même n’est jamais satisfaisante. Parce qu’il a mal interprété les paroles des adultes ou parce qu’il n’occupe réellement pas la place qu’il devrait dans le cœur de ses parents, l’enfant perd confiance en lui. Résultat? À l’adolescence ou à l’âge adulte, cet enfant porte un jugement négatif sur lui-même et se déprécie même lorsqu’il réussit. Aussi, la personne qui n’a pas appris à reconnaître ses qualités passe son temps à se comparer aux modèles présentés dans les médias et ne peut alors que constater ses défauts et ses failles.

1. Reconnaître nos émotions et nos besoins

Une fois adulte, on se réapproprie le pouvoir d’être soi-même. Cette démarche nous permet de devenir en phase avec soi-même, consciente d’avoir une identité distincte construite à partir de notre vécu, de nos émotions, de nos besoins particuliers, de nos opinions, de nos rêves et de nos propres valeurs.

2. Respecter qui on est et être fidèle à soi-même
Il faut agir conformément à ce qui revêt de l’importance à nos yeux. Mais comme nos choix sont toujours basés sur plusieurs convictions, il est peu probable qu’on puisse les honorer toutes. C’est en nous référant à notre échelle de valeurs que nous pouvons faire des choix qui auront un effet positif sur notre estime. Le respect de soi a un prix, tout comme le non-respect. Chaque fois qu’on s’assume en acceptant les conséquences de nos choix, notre estime s’en trouve rehaussée. Au contraire, si on ne parvient pas à mettre nos principes en application, notre estime s’en trouve altérée.

3. Satisfaire notre besoin de comprendre l'univers
Nos actes auront ainsi un sens et pourront nous guider. Notre intelligence nous permet d’analyser et de comprendre la réalité. En renonçant à l’effort intellectuel d’étudier et d’analyser la réalité et de nous forger des opinions, non seulement on réduit notre possibilité d’agir sur ce qui nous entoure, mais on se rend plus vulnérable aux manipulations de toutes sortes. La réflexion nous permet donc de devenir une personne à l’esprit autonome.

4. Exercer notre jugement
On analyse sans cesse les situations qui nous concernent, puis on émet une opinion sur elles sous forme de jugement. Dans une relation patient-thérapeute, s’abstenir de juger l’autre est essentiel afin d’aider le patient à s’accepter lui-même. Mais dans tout autre type de relation, l’absence de jugement a des conséquences néfastes. Et souvent, les jugements inhibés s’expriment sous des formes pernicieuses comme des critiques indirectes, des sous-entendus ou de la manipulation. Dans d’autres cas, en restant neutre, on sape la vitalité de la relation. Le fait de ne pas exercer notre jugement nuit à notre épanouissement et à celui de nos relations.

5. Continuer à exercer nos talents
Le plus souvent, ils nous sont révélés par un désir, un rêve, un défi à relever ou encore une urgence d’agir, le tout dans le but de développer une capacité. Ce n’est pas le plaisir immédiat qui est recherché, mais plutôt la satisfaction de grandir. Par exemple, on peut rêver d’avoir un enfant ou de fonder sa propre entreprise, et ce désir se manifeste jour après jour.