Alzheimer : ce symptôme moins connu serait un signe précoce, selon une étude

Alors qu’un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer est primordial pour augmenter les chances de retarder le développement de la maladie, des chercheurs estiment que la diminution ou la perte de l'odorat pourrait être un signe précurseur.

Un simple dépistage pourrait-il permettre un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ? En France, 1 million de personnes seraient touchées par cette maladie neurodégénérative. “Il s’agit de 8% des Français de plus de 65 ans qui seraient atteints en 2020” , écrit la Fondation Vaincre Alzheimer. S’il n’existe pas de traitement pour soigner cette maladie, un diagnostic précoce permet d’adapter le mode de vie pour tenter de freiner son développement. Mais un symptôme pourrait permettre de la dépister avant d’autres signes comme la perte de mémoire.

En effet, des chercheurs de l'Université de Chicago, aux États-Unis, ont découvert que les personnes porteuses d’une variante génétique, appelée APOE e4, modifiant l’odorat, présentaient des risques accrus de développer la maladie d’Alzheimer Leurs résultats sont publiés dans la revue Neurology, la revue médicale de l'American Academy of Neurology.

Perte d’odorat : les personnes porteuses de la variante génétique APOE e4 seraient plus à risque

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur un panel de plus de 865 personnes. Tous les cinq ans, les chercheurs ont analysé la capacité des participants à percevoir et reconnaître les odeurs. Une note était donnée entre zéro et six. Pendant le même intervalle, des tests sur la cognition étaient réalisés. De plus, des échantillons d’ADN des participants étaient envoyés aux spécialistes permettant de différencier les participants porteurs de la variante génétique APOE e4, modifiant l'odorat.

Si au départ de l’étude les deux groupes étaient capables de ressentir les odeurs, les chercheurs ont découvert qu’à un moment donné, 37% des participants porteurs du gène APOE e4 étaient plus susceptibles de ressentir des difficultés de reconnaître les odeurs. Plus précisément, les chercheurs ont noté des différences chez les participants entre 65 et 69 ans. Les personnes porteuses du gène avaient une moyenne de 3,2 contre 3,9 chez les autres participants.

Démence : la perte de l’odorat entre 65 et 69 ans pourrait être un signe précurseur

Mais c’est aux alentours de 75 à 79 ans que les différences étaient significatives. En effet, “une fois qu'ils ont commencé à perdre leur capacité à identifier les odeurs, la capacité des porteurs du gène a diminué plus rapidement que celle des personnes non porteuses du gène” résument les chercheurs dans un communiqué. De plus, les auteurs notent que si les compétences cognitives étaient similaires dans les deux groupes au début de l’étude, les personnes porteuses du gène APOE e4 présentaient un déclin cognitif plus rapide. LIRE PLUS SUR FEMMEACTUELLE